Mister John sur scène, il se nomme Jean Sanou à l’état civil. Il est le candidat de la région du Sud-Ouest à la Semaine Nationale de la culture 2024 dans la catégorie slam. Jean Sanou est par ailleurs étudiant en 3ème année en Géographie au centre universitaire de Gaoua. Passionné de slam, Mr John ne manque pas d’occasions pour exprimer son talent lors des soirées culturelles. A cette 21ème édition, Mister John est optimiste pour sa première participation à la Semaine Nationale de la Culture et promet de représenter valablement la région du Sud-Ouest.
Dans une ambiance festive et bon enfant, Jean Sanou et son instrumentiste, Sié Jonas Hien, travaillent à ajuster les derniers détails avant le grand jour. C’est dans la cour de l’association « Sira Ka Djan » que nous sommes partis à leur rencontre ce vendredi 20 Avril 2024. Son amour inconditionnel pour son prochain est la raison de son choix pour le slam. « J’ai choisi le slam parce qu’il défend ceux qui sont opprimés. On passe aussi par le slam pour éduquer et se cultiver » a laissé entendre Mister John.
Même si Jean Sanou est à sa première participation, il est confiant et reste optimiste pour ramener le premier prix. « Depuis le jour qu’on a été retenu pour la SNC j’étais prêt. Aussi, comme on connaît déjà quelques adversaires que nous allons affronter, nous savons que l’adversaire sera de taille, mais nous aussi on est prêt. On peut même espérer le premier prix parce que je suis confiant », nous confie Jean.
Entre les cours au campus et les répétitions, Mister John s’arrange à poursuivre les études comme il se doit et profite de ses temps libres pour se préparer au mieux pour la SNC. « Les répétitions avancent bien. Chaque jour à partir de 17h, nous avons une heure de répétition. Nous le faisons en 2 phases, une phase d’exercices de voix et une autre la maîtrise de la scène. », indique le Slameur.
Mister John et Sié Jonas Hien ont souvent du mal à avoir un cadre propice pour les répétitions. Comme si cela ne suffisait pas, ils manquent de matériels adéquats pour les répétitions. « On a besoin d’un balafon complet qui a toutes les lames et toutes les notes mais nous n’en avons pas malheureusement. On est obligé de faire une création artistique pour adapter » déplore le Slameur.
Jean Sanou est reconnaissant envers toutes ces personnes qui l’ont soutenu. Il tient à les rassurer quant à sa détermination à ramener le premier prix de slam à Gaoua, région du Sud-Ouest.
Antoine Bicaba
