Du 10 au 12 avril 2024, le Conseil National Exécutif de l’Eglise Protestante Evangélique au Burkina a initié une formation en entreprenariat aux profits des hommes de Dieu. L’église Béthel EBEN-EZER a servi de cadre pour cette formation qui a réuni plus de 200 participants venus des 04 coins de la région du Sud-ouest et vise à aider les serviteurs de Dieu à se lancer dans l’entrepreneuriat en vue de réussir la mission intégrale.
Vue d’ensemble des participants
210 pasteurs de l’église protestante évangélique du sud-ouest, ont reçu les rudiments nécessaires pour se lancer dans l’entrepreneuriat. L’objectif pour les organisateurs en initiant ces 72 heures de formation, est de permettre aux hommes de Dieu de se tirer d’affaire dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage de la volaille.
« cette formation que nous donnons aux pasteurs, nous voulons nous inscrire dans la dimension de la mission intégrale. permettre aux participants en plus du travail qu’ils font sur le volet spirituel, de pouvoir eux aussi se prendre en charge et ne pas attendre toujours des fidèles »a laissé entendre le pasteur Henoc SIB président du CNE.
Henoc SIB/Président du CNE
Pour l’atteinte des objectifs fixés, plusieurs modules ont été abordés au cours de ces 03 jours de renforcement de capacité au profit des pasteurs. A en croire Ini Rosalie SANOU formatrice, « on a présenté aux pasteurs durant ces trois jours des modules sur le jardinage, comment réussir à faire l’engrais liquide et le compostage. Aussi on a parlé de l’élevage de la volaille notamment l’aviculture car comme vous le savez le sud-ouest dispose d’énormes potentialités surtout dans le domaine de l’agriculture et l’élevage c’est pourquoi on a trouvé que les pasteurs aussi peuvent produire et ça va leur réussir »
Un geste amplement apprécié par les bénéficiaires.
Des sentiments de joie, de satisfaction c’est le constat fait au soir de la formation sur l’entreprenariat des pasteurs. Pour Sami Daniel Tioyé, pasteur principal de l’Eglise Protestante Evangélique Chapelle Emmanuel de Gaoua, on peut avoir la volonté et faire mal la chose. « Ce soir nous avons beaucoup appris sur l’élevage des poulets de chairs et des poules pondeuses. Nous avons appris comment les nourrir, les soigner et aussi comment construire les bâtiments pour l’élevage » a-t-il dit Sami Daniel Tioyé.
Même son de cloche chez Gbanga Da, pasteur de l’Eglise Oraho . Pour lui, c’est une grâce de participer à cette formation. « Ça m’a beaucoup éveillé par rapport à mon ministère, étant un berger, il faudra entreprendre pour pouvoir aider les autres. J’ai appris comment fabriquer l’engrais naturel, comment faire le jardin à domicile avec les pneus usés de véhicule et bien d’autre chose » s’est-il réjoui.
De l’avis du pasteur Sansan Jonas KAMBOU << je fais l’élevage et pratique aussi la culture de contre saison avec les connaissances acquises sur le net et dans le tas. Mais aujourd’hui je vous avoue que beaucoup de choses vont changer dans mon activité. j’ai eu droit aux bonnes pratiques qu’il faut pour réussir.>>
Un pari réussi pour les organisateurs
Pour le pasteur Pascal Hien secrétaire général du CNE, c’est toujours rendre grâce à Dieu au vu des témoignages des participants. « Le Professeur KI a tenu un thème sur l’entreprenariat dans un contexte pastorale et cela à touché les cœurs des pasteurs. Nous sommes satisfaits de la qualité de la formation dont les participants ont bénéficié. Nous avons fait un cours sur la fabrication de l’engrais naturel et nous avons également fait la pratique, c’est vraiment formidable » affirme Pasteur Hien.
Les participants en pleine formation
Au terme de cette formation, le conseil dans son calendrier envisage suivre et soutenir dix (10) pasteurs. Dans la mesure du possible le président national de l’EPE-BF Hénoc Sib et son conseil prévoient d’autres séances pour former non seulement tous les pasteurs de l’EPE-BF mais aussi les diacres et les anciens des Eglises.
A noter également que cette initiative entre en droite ligne de la politique de l’offensive agricole promue par les autorités de la transition.
Nicolas Somé
