.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Sami Boureima MOMO menuisier à Gaoua : « Apprendre un métier exige de  l’apprenant de l’audace et un don de soi»  


Né le 31 décembre 1985  à Bouroum-Bouroum, une commune située à 25Km de Gaoua ,Sami Boureima MOMO gagne sa vie grâce à la menuiserie. Ce métier, il l’exerce depuis l’âge de 18 ans avec abnégation, passion et courage.

Du lundi au samedi, l’atelier de Sami Boureima MOMO est ouvert, l’entreprise dénommée « EBENIS EBENEZER » est spécialisé dans la fabrication des tables d’étude (et) simple, des bureaux, des chaises, des canapés le plafonnage et le tôlage. En plus des articles de menuiserie, Sami Boureima MOMO fabrique aussi des couveuses et des cages pour l’élevage de la volaille à partir de la récupération des caisses en bois.

Entre le métier de charpentier et Sami, c’est une histoire d’amour qui dure depuis 17ans. « C’est depuis 2003 que j’ai commencé l’apprentissage de la menuiserie à Gaoua ».  Après avoir acquis une expérience, le jeune homme de 35 ans décide de voler de ses propres ailes le 07 mars 2012.  « Je n’ai pas quitté parce qu’il y avait des mésententes avec mon patron. J’ai pris la décision de créer ma propre entreprise afin de me débrouiller puisque j’avais une maitrise de mon métier ». Souligne Sami Boureima MOMO.

Le patron des lieux, travail avec des ouvriers. « Actuellement j’ai un apprenti. J’avais d’autres apprentis mais ce sont des élèves, mais eux ils n’ont pas le courage d’apprendre le métier, ils trouvent ça dur donc ils ont laissé et ils sont partis ».

Un métier qui nourrit son homme

Pour M. MOMO le métier de menuiserie nourri son homme. « Depuis que je suis indépendant, c’est grâce à ce métier que j’ai pu m’acheter une moto, j’ai pu faire une construction ou je dors aujourd’hui. C’est grâce à ce métier que je nourri ma famille, ma femme et mes deux enfants ». Toutefois, le responsable de l’entreprise « EBENIS EBENEZER » affirme qu’il faut s’armer de courage.

Apprendre un métier n’est pas facile

 « J’encourage les jeunes à apprendre un métier même si vous êtes élèves. C’est important d’avoir un savoir-faire au-delà des cours. Ils peuvent le faire pendant les congés ou les vacances. Moi je n’ai pas eu la chance d’aller loin à l’école j’ai laissé les bancs après avoir suivi les cours du soir jusqu’à la classe de 3ème ».

A la jeunesse du Burkina Faso et du Sud-ouest en particulier, Sami Boureima MOMO est on ne peut plus clair. « Je leur dirai de se battre, la jeunesse d’aujourd’hui aime trop s’adonner à la facilité, il faut cesser ça, il faut laisser de boire trop l’alcool et travailler.  Aller s’asseoir dans des grains de thé et ne rien faire ce n’est pas bien, je ne dis pas que je ne bois pas mais, ils doivent choisir une activité et se concentrer là-dessus, seul le travail paie ».

Des difficultés, Sami Momo en rencontrent. La principale, un site pour mener son activité. « Je suis en location quand mes affaires marchent tant mieux pour moi mais quand ça ne marche pas vous savez il y a les frais de loyer à régler donc c’est souvent pas simple ».  Le soutien du gouvernement aux initiatives des jeunes est salué à sa juste valeur. Il déplore cependant les conditions pour bénéficier des différentes aides et financements.

Victorien DIBLONI



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *