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Les Echos du Sud-Ouest

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Saint-Sylvestre: Les affaires agonisent


A l’orée de la fête de la Saint Sylvestre, les commerçants de la ville de Gaoua sont dans le désarroi, se plaignant de la morosité des affaires. Selon certains, cette situation est causée par la double crise sécuritaire et sanitaire qui frappe le Burkina Faso. Bafuji infos a été sur les lieux de commerce. Lisez plutôt.

Les moments de fêtes sont des périodes de vaches grasses pour les commerçants qui en profitent pour fructifier leurs affaires. A quelques jours de de la Saint Sylvestre (1er janvier), les artères de la cité de Bafuji sont prises d’assaut par les commerçants qui exposent leurs marchandises aux clients qui se comptent du bout des doigts.

Les exposants qui se sont installés le long de la voie, au centre-ville de la commune de Gaoua, région du Sud-Ouest. Adama Sanfo est vendeur de la volaille. Il les expose à quelques trentaines de mètres du marché de Gaoua. « Après la fête de Noël, le marché s’est ralenti, les affaires ne marchent plus comme il se doit. Toi-même tu as vue marché est nase. Les prix vont de 6.500 francs en allant. Nous demandons à Dieu d’accorder la paix au Faso. Car, là où on partait acheter la volaille on a plus accès à ces endroits à savoir (Gbonkoro, Dan, Loropéni, Dano et bien d’autres localités). Les gens ont raison le prix d’achat est élevé. C’est pourquoi nous prions tous que la paix revienne au Faso, qu’Allah accorde longue vie, la force et les moyens aux VDP, à nos FDS et qu’on puisse revoir le prix des denrées, de la volaille à la baisse », explique Adama Sanfo.

« Tout le monde pleure, il n’y a pas d’argent », se plaint Salif Illy, confiant qu’il n’y a pas d’affluence et que le marché est mauvais contrairement aux années antérieures. Il se préoccupe de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso et tout son souhait est que Dieu puisse apaiser les cœurs avec un retour de la paix, la sécurité dans le pays. Il souhaite que cette situation puisse trouver une meilleure issue afin qu’ils (les commerçants) puissent s’épanouir dans leur métier. « Cette année il n’y a pas assez de travail à faire puisse qu’actuellement tout le monde est concentré à la recherche de la paix. Nous prions le bon Dieu afin que la paix revienne au Faso. S’il n’y a pas la paix, on ne pas coudre des habits. Car le peu qu’on va gagner sera utiliser pour l’achat des vivres. Le peu d’habits qu’on a pris avec nos clients on a terminé avant ou respecter la date donné » a laissé entendre Salif Illy.

A quelques mètres de ce tailleur, Mariam Kabré propose aux clients divers modèles de coiffures. Elle indique que ses prix sont assez accessibles. « Cette année il n’y a pas assez de marché comme cela et cela dû au fait qu’il n’y a pas la paix au Faso. Vue le contexte actuel, il n’y a pas d’affluence, le marché est nase. Nous souhaitons que la paix revienne au Burkina et qu’il ait un changement côté prix de matériels et de denrées alimentaires », affirme Mariam Kabré.

A l’image des autres commerçants venus de près ou de loin, ils exposent des vêtements, des objets de piété, de jouer et de décoration. Les clients, eux, se font rares plongeant ainsi de nombreux commerçants dans le doute et la désolation. Certains ont même refusé de se prêter à notre micro expliquant qu’ils n’ont pas de marché.

L’ambiance au grand marché de la ville de Gaoua n’est pas si différente. Ce marché est plein de monde, entre commerçants et acheteurs venus se trouver de quoi rendre leurs familles heureuses le jour de la fête. Les parents sont avec les enfants qui les accostent. Ils disent être venu leur trouver des objets de jeu, des habillements pour agrémenter leur fête. A écouter les parents, cette année les prix des marchandises sont trop élevés et soulignent que les commerçants cherchent à profiter des moments de fête, de la crise sécuritaire et alimentaire. Pour certains, les prix sont abordables cette année, d’autres pensent le contraire. La population demande au gouvernement de la transition de revoir le prix des denrées alimentaires à la baisse et mettre un comité de suivi pour les tarifications sur terrain, afin de soulager la population.

*Da Mwin-ba-oro Mathieu*



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