Situé dans le sud-ouest du Burkina , Dapola est une localité frontalière avec le Ghana relevant de la province du Poni chef-lieu Gaoua. Distant d’une cinquantaine de km de la capitale régionale Gaoua. Écouter une radio FM ou suivre une chaine de télévision du Burkina à Dapola relève d’un parcours de combattant. Aucune radio FM du Burkina n’est accessible dans cette localité. résultat, les citoyens de cette localités sont privés des informations du pays , ils sont obligés de se rabattre sur les radios étrangères afin de pouvoir s’informer.
A Dapola, un village de la commune de Nako, province du poni région du sud-ouest, difficile de s’informer sur la situation socio-politique du Burkina. Aucune modulation de fréquence (FM). Comme d’habitude, Abdou Palenfo cet habitant ne peut capter ni les fréquences des radios locales , encore moins celles de la radio nationale ici à Dapola, village situé à une cinquantaine de km de Gaoua, il semble difficile , voire impossible de capter nos chaines « ici c’est les FM Ghanéennes que nous écoutons. Actuellement vous voyez je suis en train d’écouter la radio Lora, Nandom, Waa du Ghana . C’est ça on écoute tous les jours et on a les informations du Ghana tous les jours. Avant quand il pleut, on arrivait à capter la radio FM de Dissin mais entretemps ce n’est plus accessible. Les radios FM qui sont aussi à Gaoua, n’arrivent pas à nous servir ici. La télé aussi c’est pareil, ici si tu n’as pas la parabole avec l’antenne simple, c’est difficile de pouvoir capter la télé nationale donc nous n’avons aucun signal ici dans ce village ». Face à cette réalité Abdou PALENFO n’a pas d’autres choix que de se contenter des radios étrangères, ce sont elles qui dictent leur loi ici.
Nombre d’observateurs comme Arouna Sacko déconnecté des réalités du pays , trouvent la situation désagréable « c’est vraiment décevant pour nous, tu es dans ton pays mais ce sont les informations d’autres pays que tu as tout temps. Avant un parent avait une ancienne radio Panasonic et c’était à travers ce poste radio qu’on souffrait pour écouter les informations locales mais à un moment on a constaté que c’est coupé, on ne gagne plus y a belle lurette, même si tu veux il faut aller payer une nouvelle radio tu vas chercher les FM locales en vain. On a vraiment besoin d’être informer sur la vie de notre nation. Les téléphonies mobiles aussi nous souffrons de ce côté, c’est l’antenne de telmob seulement que nous possédons aucune connexion internet ici ; Nous sommes obligés de naviguer avec les réseaux Ghanéens comme on n’a pas le choix ». Les populations de Dapola lancent un appel au gouvernement et aux organisations non gouvernementales afin de doter leur village d’antennes relais.
Victorien DIBLONI