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Les Echos du Sud-Ouest

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sécurisation du bas-fond de Djikando : les acteurs échangent sur les problèmes


Les acteurs intervenants dans le domaine du foncier, les producteurs et propriétaires terriens, se sont réunis en séance ce Mardi 08 Juin 2022 à Gaoua. Permettre une synergie d’action de l’ensemble des producteurs, intervenants dans les sites d’exploitation à vocation publique, c’est tout le sens de la tenue de ladite concertation. Ce plaidoyer est issu de l’atelier de plaidoirie sur la malnutrition. Une initiative de la Chambre régionale d’Agriculture du Sud-Ouest soutenue par la Croix rouge du Poni à travers son projet PASANADE Nutrition

« Accès sécuriser des maraichers au site de maraicher de Djikando » c’est sous ce thème que se tient à Gaoua, l’atelier de plaidoyer sur la malnutrition. Cet atelier est une opportunité de jeter un regard sur le site d’exploitation agro sylvo- pastoral de Djikando, confronté à l’avancement du domaine foncier. Un cadre qui entend, protéger le site d’exploitation à travers l’implication des producteurs et propriétaire terrien pour renforcer la production céréalière.

           Selon le président de la Chambre régionale d’agriculture du sud-ouest Dieudonné SOME « L’objectif est qu’on sache, quelle structure s’occupe de quoi dans le cadre de la sécurisation de nos activités sur nos sites. » Il dit être très satisfait de la tenue de cette concertation. « J’ai bon espoir que en résolvant le problème de Djikando on pourra par la même occasion faire tâche d’huile dans l’ensemble de la région. » Bon espoir pour lui dans la mesure où la plaidoirie a permis une prise de conscience de l’ensemble des intervenants sur le site.

     Jean Phillipe HIEN, lui est producteur sur le site de Djikando. Il estime les problèmes du site sur plusieurs ordres avec la question foncière en tête. « Le site est en train d’être avalé par des concessions » s’est-il lamenté. Aussi ajoute-il « nous avons la divagation des animaux. C’est un site qui n’est pas protéger par des grillages et les animaux surtout en saison sèche, viennent déverser sur le site et ça fait des gorges chaudes pour les producteurs ». La question de l’orpaillage est aussi l’un des problèmes que traverse le site de production de Djikando. En effet « le site de production est trop proche du site d’orpaillage artisanal dudit village et on note la pollution d’eau et cette même eau est utilisée pour l’arrosage des plants » a-t-il ajouté. Une rencontre qui vaut son pésant d’or selon M. Hien est une aubaine. « Nous sortons très satisfait parce qu’il y a des recommandations fortes qui ont été prises et surtout adresser à des services de l’Etat pour qu’ensemble on puisse sauver et sécuriser le site » a-t-il dit. Lui qui d’ailleurs espère que ces mesures seront vulgarisées dans des délais pressants pour que Djikando soit sauvé.

     Kopounè HIEN dit Donald propriétaire terrien tient cette rencontre comme une occasion d’éclairer beaucoup de chose. « On accusait les propriétaires terriens d’être à la manœuvre d’empêcher certaines personnes d’exploiter le site. Or c’est eux-mêmes les exploitants qui créent ces problèmes conflictuels. On les a cédés la terre il y a longtemps. Cette attribution n’est pas synonyme de vente des terres à eux attribués » a-t-il laissé entendre tout en espérant qu’à la sortie de cette rencontre chacun saura ce qu’il conviendra ou non de faire.

        De la sécurisation du site, un engagement est pris par les services techniques des domaines pour qu’un système soit mis en place. Et pour ce faire, le propriétaire terrien se veut on ne peut plus clair. « Ça n’a pas commencé aujourd’hui. A l’époque on m’avait parlé de ça et j’avais refusé catégoriquement. Si quelqu’un vous a donné sa terre à plus de 40 ans et il ne vous a pas dérangé, je ne vois pas où est le problème pour qu’on me convoque et faire sortir des documents pour me demander de signer. Chose que j’ai refusé » selon Kopounè HIEN. Néanmoins, il dit, en fonction des conditions de sécurisation qui seront mise en place être apte à répondre favorablement ou non.

Un site aménagé par plusieurs partenaires mais qui ne dispose pas pour l’instant un document officiel de reconnaissance.

Des recommandations sont assorties de ce cadre de concertation aux nombres desquelles, la protection des cours d’eau et berges et la vulgarisation des textes de répressions y afférent, l’implication de la chefferie coutumière dans les négociations pour des aménagements futures, l’adoption des démarches au niveau de la direction régionale de l’agriculture pour la sécurisation des sites d’exploitation. Au-delà, les exploitants ont prit une ferme résolution de dénoncer toute tentative de vente du site à des fins de construction.

   Cet atelier qui a réuni 9 structures intervenants dans le domaine foncier à savoir la direction de l’agriculture, de l’urbanisme, de l’eau, de l’environnement, le service cadastre, le contrôle des marchés publics et bien d’autres.

Bonbagnè PALENFO



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