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Les Echos du Sud-Ouest

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Région du Sud-Ouest : le mécanisme national de prévention de la torture expliqué aux acteurs par la CNDH


La Commission nationale des droits humains (CNDH) a initié une campagne de sensibilisation sur les tortures et pratiques inhumaines et dégradantes les 21 et 22 Décembre 2023 aux forces vives de la région du sud-ouest. L’objectif de cette campagne d’information est de sensibiliser les différents acteurs sur les pratiques humiliantes et dégradantes dans les cellules de garde à vue et autres lieux de privation de liberté.

La Commission nationale des droits humains (CNDH) est en tournée de sensibilisations dans la région des Hauts Bassins et au Sud-Ouest. Les 21 et 22 Décembre c’était au tour de Gaoua, chef lieu de la région du sud-ouest d’accueillir la délégation du CNDH.

S’approprier la définition de la torture et les traitements cruels inhumains ou dégradants ; connaitre le cadre juridique international et régional de protection contre la torture ; maitriser le cadre juridique national de lutte contre la torture et les pratiques assimilées ; connaitre les sanctions encourues par les auteurs d’actes de torture ; expliquer le rôle du mécanisme national de prévention de la torture, ce sont entre autres objectifs poursuivis par la Commission nationale des droits humains (CNDH) à travers cet atelier. Ce fut également l’occasion pour la CNDH d’expliquer aux participants les enjeux et l’importance d’une bonne connaissance du cadre juridique de prévention de la torture. Les participants issus des structures déconcentrées de l’Etat, des autorités religieuses et coutumières et des organisations de la société civile au nombre de 50 ont amélioré leurs connaissances avec les différentes communications sur la torture et les pratiques assimilées.

Le Conseiller en droits humains à la CNDH  Kouzodon Dah revient sur les objectifs de l’atelier. « C’est d’abord sensibiliser les acteurs de la chaine pénale, aussi les autorités administratives, les acteurs de la société civile, les autorités coutumières et religieux, sur la nécessité de prévenir la torture. Leur rappeler également que lorsque la tortue survient, il y a la législation qui sanctionne les auteurs d’actes de la torture. Nous les invitons à plus de professionnalisme dans le cadre de leurs activités régaliennes » . Il ajoute  « La Commission nationale des droits humains du Burkina Faso (CNDH), dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat de prévention de la torture, n’a pas pu jusque là établir l’existence d’actes de tortures mais de simples allégations non vérifiées ».

Pour Olivier Kabré, Chef d’Antenne régionale de l’Ouest, la CNDH voudrait « qu’au sortir de cette session , il y’ait zéro pour cent de tortures lors  des procédures avec les officiers de police judiciaire. Et tous les acteurs qui sont là, qu’ils aient une connaissance de la torture, qu’ils puissent saisir les autorités compétentes dont notamment la commission nationale des droits humains, qui peut diligenter une mission d’investigation ».

Cette approche permet à la Commission National des Droits Humains (CNDH) de coopérer avec différents acteurs, notamment les autorités de l’État, les services de police, le pouvoir judiciaire, les institutions nationales, le monde universitaire et les ONG participant au processus de réforme institutionnelle et désireuse de voir les pratiques changer.

 Da Mwin-ba-oro Mathieu



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