.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Insécurité: 73 déplacés internes de Pobé Mengao s’installent à Diébougou


La ville de Diébougou continue d’ accueillir les personnes déplacées internes. Dans la nuit du 13 au 14 mai 2022, un convoi composé de vieilles personnes, de femmes et d’enfants est arrivé dans cette ville . Au total soixante treize (73) personnes étaient dans ce convoi. Nous les avons rendu visite le 14 et 15 mai afin de s’informer sur leurs conditions de voyage.

Les témoignages sont lésions. Pour YAMBA Boulio : » nous avons beaucoup souffert pendant le trajet. Nous avons marché de Pobe Mengao à Bourzanga. Nous avons fait sept (07) jours pour se reposer à Bourzanga. Nous étions à l’air libre avec nos mamans , nos femmes et nos enfants. »

Quant à KOURA Maïmouna: » Nous avons toujours peur même quand nous sommes arrivées ici à Diébougou. Nous avons été trop traumatisées là où nous avons quitté. Certaines d’entre nous ont vu leur toit percé par des balles perdues. De Pobé Mengao à Bourzanga nous avons marché et nos pieds se sont enflés. Le terrorisme nous a amené à changer nos habitudes. Il y a des ruptures de ravitaillement. Nous avons mangé sans sel pendant plus d’un mois. Il n’y avait pas de colas ni de tabac pendant ce temps. Moi, je croquais la cola. Après le ravitaillement, j’ai acheté et j’ai eu un malaise. Depuis ce jour, j’ai arrêté de croquer la cola.

CONFÉ Wahab dit avoir fui les exactions terroristes : » Nous avons fui les terroristes pour chercher notre vie. Moi-même, j’ai fui laisser près de trente (30) sacs de mil. On ne pouvait pas transporter tous nos effets. Il n’ y avait pas de carburant à Pobé-Mengao. Nous avons poussé nos motocycles et même les tricycles pour faire près de quarante (40) km pour rejoindre Bourzanga. C’est à Bourzanga que nous avons eu de l’essence. De Bourzanga, nous avons été escortés par les FDS et les VDP pour rejoindre Koungoussi. »

Des femmes ont accouché pendant le trajet. Une autre à accouché à sa première nuit à Diébougou. Des témoignages montrent que certaines PDI ont eu des chocs psychologique.

Ces PDI , nouvellement arrivées ont eu une visite de l’Amicale des Éducatrices du Primaire de Diébougou (AEDP) suivie de don de vêtements et de savon ce 14 mai 2022 dans la soirée . L’ AEDP a fait des dons également à deux (02) autres sites de PDI ce même jour.

Selon certaines sources, la province de la Bougouriba a enregistré actuellement entre 4500 et 5000 PDI

Issouf SANFO.



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *