La cohésion sociale et le meilleur vivre ensemble sont des vœux très chers aux autorités coutumières, religieuses et administratives de la région du Sud-ouest. A l’appel du cantonnant de Gaoua en collaboration avec la coalition JAM, elles se sont mobilisées au tour d’un atelier tenu le Samedi 11 Mars à Gaoua. L’objectif de ce rendez- vous, réfléchir sur le rôle et les responsabilités des leaders d’opinion dans la construction de la paix et du bien vivre ensemble dans un contexte de défi sécuritaire.
A l’instar des autres régions du Burkina, le Sud-ouest fait face à la menace d’hommes armés non identifiés. Cette situation créée des crises de méfiances entre populations mettant ainsi en mal la cohésion sociale et le vivre ensemble jadis prônés dans la région. Face à cette insécurité, il n’est pas rare d’entendre, « qui est responsable de ce péril qui nous menace ? Comment en est-on arrivé là ? Comment faire pour retrouver la quiétude d’antan ?… » Des questionnements pertinents certes, mais le combat qui vaille la peine d’être mené aujourd’hui c’est celui de la reconquête du territoire et du retour de la paix, c’est celui du renforcement de la tolérance et de l’acceptation de l’autre dans sa différence. C’est celui du renforcement de la cohésion sociale. Pour y arriver, il faut la mobilisation de tous et de toutes. La chefferie coutumière de gaoua s’en est approprié ce message fort. D’où l’atelier de Goaua.« j’ai voulu cette rencontre avec les détenteurs de nos traditions pour qu’ils soient des artisans de paix. Qu’ils évitent toutes actions à même de compromettre le tissu social. Mon message c’est d’appeler de vive voix toutes les communautés à se respecter, respecter l’autre dans sa différence. Que ceux qui ont pris les armes les déposent car c’est ensemble que nous pourrons construire un Burkina de paix où il fait bon vivre » s’est exprimé Bifaté II chef de canton de Gaoua.
Une initiative saluée à sa juste valeur par la coalition Jam pour la paix et la cohésion sociale qui a accompagné l’initiative. Pour son vice-président Ambroise DIARRA « la mobilisation des détenteurs des pouvoirs coutumiers à cette activité témoigne de leur engagement et volonté de panser les plaies et douleurs que vit notre nation du fait de la situation sécuritaire. Cette journée est un appel à tout le monde afin de barrer la route à toutes formes de violence. Au regard de la noblesse de l’initiative la coalition JAM est disponible à accompagner toutes actions de paix. »
Même son de cloche du côté du premier magistrat de la région Boureima SAWADOGO. « je suis un gouverneur très content. Avec ce que j’ai vu et ce qui se passe un peu partout dans la région, ça nous rassure que le message de la mobilisation générale est bien reçu par nos populations ».
Pour amener les participants a mieux cerner la thématique « Le rôle et les responsabilités des leaders d’opinion dans la construction de la paix et du bien vivre ensemble dans un contexte de défi sécuritaire. », c’est le Docteur Bamoussa FARMA qui en est chargé. Pour ce imbu de la culture et des traditions africaine, « la région du sud-ouest regroupe plusieurs groupes ethniques et des valeurs telles que les alliances et parentés à plaisanterie qui sont une richesse. Il appartient donc aux leaders d’opinion de développer des stratégies de communication pour véhiculer ces valeurs et des messages qui unies. » A-t-il laissé entendre.
L’atelier de Gaoua pour la promotion de la cohésion sociale, de la paix et du mieux vivre ensemble a été l’occasion pour la coalition JAM de faire du chef de canton de Gaoua, ambassadeur de paix. Il a aussi en guise de solidarité à l’endroit des personnes déplacées internes remis 08 tonnes de riz.
S M.DAH