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Les Echos du Sud-Ouest

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Diocèse de Diébougou : Une campagne de chirurgie gynécologique organisée par le centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè


Le Centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè en partenariat avec l’Association Marternteit Dano ( Association Belge) organise du 20 au 25 novembre 2023, une grande campagne gratuite de chirurgie gynécologique dans ledit centre à Ligmwâarè, dans le diocèse de Diébougou. Cette campagne est placée sous le haut patronage de son Excellence Monseigneur Der Raphaël Kusiélé Dabiré.

 

Contribuer à l’amélioration des soins de santé de la population, et rapprocher les chirurgiens assez rares dans la zone pour permettre aux femmes qui souffrent de ces pathologies d’être soulagées de leur maladie, tel est l’objectif recherché par le Centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè. La campagne vise aussi le renforcement des capacités des gynécologues de Diebougou et de Dano pour la prise en charge des femmes qui souffrent de cette maladie. Cette campagne qui se déroule du 20 au 25 novembre 2023 contribue à l’amélioration de la santé des femmes.


Selon Abbé Alain Dabiré, directeur du Centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè, cette campagne de chirurgie gynécologique s’inscrit dans le cadre des missions du centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè . « Cette campagne est complètement gratuite pour les 20 premières femmes souffrantes des prolapsus génitaux. Il n’y a pas de critères particuliers pour le choix des 20 premières femmes. L’Eglise famille à Diébougou, apporte ainsi sa pierre à la construction du pays. Réaliser une campagne de chirurgie gratuite pour les femmes, c’est contribuer aussi à l’atteinte des objectifs du gouvernement dans le domaine de la santé. Soigner les personnes c’est annoncer d’une autre manière l’évangile » a rassuré Abbé Alain Dabiré.

Des spécialistes venus de Bobo pour la circonstance

Cette campagne a été conduite par le Pr Der Adolphe Somé, agent au CHU Sourou Sanou, et professeur à l’institut supérieur des sciences de la santé (INSSA). Le professeur déclare « Les femmes après un certain nombre d’années, après accouchement la poche où était l’enfant, appelée utérus peut sortir de sa position et se retrouver dehors. Il en est de même pour la vessie, soit la vessie s’est tirée et apparait seule dehors. La partie en arrière du vagin avec l’âge, dont le nombre d’accouchement est élevé peut aussi apparaitre dehors. La façon de réparer ces parties qui sont sortis, ce n’est pas évident que tout le monde maitrise cela. Raison pour laquelle ils m’ont fait appel pour venir au secours de mes collègues, pour les former. Les prolapsus génitaux, c’est l’issu de la sortie des organes génitaux internes de la femme. Ce qui provoque cela peut être dû à l’accouchement répétitif difficile de la femme, si l’enfant est trop gros le jour de l’accouchement tu pousses et on tire l’enfant, les cordes vont se lâcher et progressivement l’utérus va descendre. A chaque accouchement, le poids de la grossesse tire sur les attaches de l’utérus, et cela fait sortir l’utérus de sa position actuelle. Mais il faut dire que l’âge de façon naturelle peut être une cause du prolabsuce » a laissé entendre Pr Der Adolphe Somé.
Pour Jean Ouédraogo, gynécologue, beaucoup de femmes venaient avec des pathologies qui se manifestent sous forme de boules à l’intérieur du vagin surtout chez les femmes un peu plus âgées. « Nous n’avons pas la technicité nécessaire pour assurer la prise en charge de ces femmes. Nous avons exposé nos problèmes à monsieur l’abbé Alain Dabiré, qui, avec l’appui de ses amis Belges, ont permis à ces femmes de bénéficier de cette prise en charge. Il faut dire qu’initialement il était prévu que les partenaires qui sont constitués de gynécologues viennent pour qu’ensemble nous menons la campagne et vu le contexte actuel du pays, nos collègues Belges ont décidé de financer cette campagne. C’est ainsi que nous avons fait appel au Pr Der Adolphe Somé, qui est venu pour nous appuyer, tout se passe très bien. Il faut dire qu’il y a des femmes qui trainaient avec cette pathologie depuis deux à trois ans voir plus » a expliqué Jean Ouédraogo.
Les patientes, unanimes, reconnaissent que leurs bienfaiteurs font œuvre utile en aidant les personnes démunies à travers cette campagne gratuite de chirurgie gynécologie qu’elles accueillent avec joie et saluent à sa juste valeur. Véronique Kambou, une patiente apprécie positivement le travail du personnel du centre. « Nombreux d’entre nous ne savaient pas ce qu’on appelle prolapsus génitaux. Cela fait six ans que je souffre de cette pathologie. A l’issue de la causerie et des échanges, cette campane nous a permis de savoir une fois que si tu as des prolapsus génitaux, il faut immédiatement se rendre dans un centre de santé. Une fois chez nous, nous allons suivre les conseils des médecins pour retrouver notre santé » a confirmé Véronique Kambou.

Les responsables du centre souhaitent atteindre leur objectif à savoir, faire l’intervention chirurgicale de ces 20 premières patientes du 20 au 25 novembre 2023, voir leur santé améliorer, et contribuer à construire la nation. Ils souhaitent également que ces patientes soient vues par Pr Der Adolphe Somé qui va leurs donner des conseils, leurs apporter des éclairages s’il le faut.

Da Mwin-ba-oro Mathieu



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One thought on “Diocèse de Diébougou : Une campagne de chirurgie gynécologique organisée par le centre Médico-Chirurgical Notre Dame de la Providence de Ligmwâarè

  1. WIEME SOME

    merci pour ce site qui permet de suivre les informations de ma région à distance. Un grand plaisir de faire cette découverte du site

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