Le centre universitaire polytechnique de Gaoua (CUPG), a été créé en mai 2017, avec la nomination du professeur Irenée Somda comme chargé de mission. Le 14 décembre 2017 la première promotion de ce centre universitaire composée de la filière Gestion du Patrimoine Culturel et Touristique et la filière Sciences Biologiques et Appliquées effectue sa rentrée. Neuf(09) mois après le démarrage effectif des cours, les cours se sont déroulés sans interruption ce qui a permis de terminer le programme. En attendant la session de septembre, Bafujiinfos a échangé avec le Secrétaire principal (S.P) sur le fonctionnement de ce de ce centre universitaire. Lisez.
Bafujiinfos.com : Quel bilan pouvez-vous faire de cette première année académique au CUPG ?
S.P : Le premier responsable, le professeur Irenée Somda est en mission, c’est ça qui m’oblige à parler en son nom. Le CUPG a ouvert ses portes dès mai 2017 avec la nomination de son chargé de mission. Et depuis lors le chargé de mission a mis en place un certain nombre d’activités pour rendre la rentrée académique possible en décembre 2017. Les cours ont démarré effectivement le 14 décembre 2017. Ces cours qui ont débuté le 14 décembre se sont déroulés sans interruption grâce au dynamisme du professeur Irenée Somda mais grâce aussi à la grande disponibilité dont les professeurs chercheurs ont fait preuve. C’est du reste le lieu de les remercier au nom donc du chargé de mission mais aussi au nom donc du ministère parce que Gaoua est loin mais malgré cette distance les professeurs ont accepté braver la distance, braver les conditions qui ne sont pas toujours les meilleures en matière de prise en charge et ils se sont rendus disponibles pour accompagner le centre universitaire. Nous pouvons être fiers à la date d’aujourd’hui de dire que le centre universitaire de Gaoua a terminé son programme. Nos étudiants sont en vacances en attendant la session de septembre que nous comptons organiser d’ici là.
Bafujiinfos.com : quelles sont les difficultés auxquelles vous avez dû faire face au cours de cette année ?
S.P : Les difficultés ne manquent jamais. Mais nous pouvons dire que dans la mesure où les cours se sont bien déroulés jusqu’à leur terme, nous pouvons remercier le bon Dieu et féliciter tous les acteurs impliqués. Les difficultés, c’est juste par rapport à la disponibilité de nos locaux. Nous sommes ici en location (au sein de l’ENEP). Les ressources ne sont pas toujours abondantes mais malgré tout, l’Université Nazi BONI a bien voulu mettre à la disposition du CUPG des locaux en location. Nous remercions par la même occasion l’ENEP qui a bien voulu mettre ces locaux à notre disposition et il faut le dire, l’ENEP a équipé entièrement ces locaux que ça soit les salles de classe ou les bureaux. Donc, la difficulté essentielle, c’est le manque de locaux qui nous oblige à réduire nos perspectives ou nos ambitions par rapport à nos filières. Si vous ouvrez beaucoup de filières et vous n’avez pas les locaux pour les accueillir, ça pose des problèmes. L’autre difficulté, c’est le manque de laboratoire. Le centre universitaire abrite une filière scientifique. Cette filière a souvent besoin de faire un certain nombre de travaux pratiques, de travaux dirigés qui demandent un équipement spécifique, technique. Malheureusement, nous sommes obligés de recourir au Lycée professionnel Doma Somé qui heureusement est très disponible mais il faut avouer toujours entrain de demander, on vous le rend mais on est conscient que nous sommes en train d’importuner les autres. C’est ça qui fait notre grande difficulté ici. Par rapport aux œuvres universitaires, nous disons que le CENOU a bien voulu rencontrer les étudiants pour les rassurer de ce que les repas leur seront servis dès la rentrée prochaine. Ça aurait pu se faire cette année si il n’y avait pas eu de petites difficultés mais seulement au plan purement institutionnelle. Le CENOU semble-t-il voudrait mettre en place des directions régionales et les œuvres universitaires ici devraient être opérationnelles avec la nomination du directeur régional au niveau du sud-ouest. Malheureusement, c’est cette nomination que nous avons attendu jusque-là et qui n’a pas pu se faire. Mais le D.G du CENOU lui-même a fait le déplacement pour rassurer nos étudiants qu’ils ne sont pas oubliés mais au contraire, il compte donc dans le dispositif global de mise en œuvre des œuvres universitaires. Nous pensons et croyons qu’à la rentrée académique prochaine, nos étudiants pourront aussi avoir le repas ici mais très certainement leurs préoccupations par rapport à l’hébergement seront pris en compte par le CENOU.
Bafujiinfos.com : Les nouveaux bacheliers attendent, est-ce qu’il y aura de nouvelles filières à la rentrée académique prochaine étant donné que vous évoquez le problème de locaux ?
Ce n’est pas évident compte tenu de ce que je disais tantôt, les filières si on les ouvre, il faut bien accueillir les étudiants dans des locaux. Malheureusement le centre universitaire n’a pas ses propres locaux, ce qui fait qu’on ne peut pas tout de suite ouvrir d’autres filières. En tout cas, nous avons échangé au cours de notre dernier conseil de gestion, le 8 juillet dernier. Nous avons passé toutes ces questions en revu et en définitive, le conseil pense qu’il serait risqué de vouloir diversifier les filières alors que c’est véritablement une ambition pour le centre. Nous voulons bien diversifier mais le problème de local nous pose obstacle toute fois nous sommes dans la dynamique de diversifier ces filières. A la rentrée prochaine, on aura encore les deux filières qui seront là qui sont des filières professionnalisantes, la filière Gestion du Patrimoine Culturel et Touristique et la filière Sciences Biologiques et Appliquées.
Bafujiinfos.com : A quel niveau se trouve le projet de construction des locaux du CUPG ?
S.P : Les locaux du CUPG vont être réalisés sur le site que l’ l’ENEP avait déjà acquis. Sur ses 100 ha, l’ENEP a cédé 47 ha pour l’université. Ce site est identifié. Je crois qu’au niveau du ministère, on a pris cette construction à bras le corps et je pense qu’une maîtrise d’ouvrage a été recrutée. La maîtrise d’ouvrage a déjà recruté un certain nombre d’entreprises chargées de réaliser les différentes infrastructures. Au moment où je vous parle, la SONABEL est sur les lieux pour déjà voir avec une entreprise qu’on a recrutée, comment est-ce qu’il faut réaliser le local qui va abriter ce qu’ils appellent le transformateur. Très bientôt, les activités de réalisation de ce qu’on appelle le bâtiment pédagogique vont commencer et nous avons bon espoir que d’ici là l’université pourra disposer de ses propres locaux.
Bafujiinfos.com : Comment appréciez-vous le comportement de cette première promotion ?
S.P : Je dois le dire tout net, nous avons eu à faire à de braves jeunes hommes comme femmes, des jeunes qui sont conscients de leur rôle historique de pionniers de cette université de Gaoua, des jeunes qui n’ont pas monnayé du tout leur engagement malgré, les difficultés qu’ils ont traversées et que nous avons suivies de près avec eux sans avoir les moyens de les aider. Malgré tout, ils ont assumé leur rôle de pionniers. Ces jeunes-là nous ont séduit à plus d’un titre parce que vous voyez, dans les autres universités, leurs camarades avaient les œuvres universitaires, ils avaient les restaurants, les cités, eux ils n’en disposaient pas malgré tout, malgré l’influence qu’ils pouvaient avoir de leurs camarades des autres universités, ils ont compris qu’ils avaient à tracer les sillons pour eux-mêmes et par eux-mêmes de cette première université là. Nous ne cesserons de saluer l’engagement de jeunes consciencieux et de les féliciter pour le sacrifice qu’ils ont accepté consentir. Certainement que les enseignants qui sont passés ont dit des mots de sensibilisation et on en profite également, pour remercier cet ensemble d’acteurs qui ont accompagné ces jeunes, qui les ont orientés par de très bon conseils, lesquels conseils leur ont permis d’avoir une attitude exemplaire de comportement qui aujourd’hui leur vaut des vacances paisibles. Je vais emprunter les termes du chargé de mission qui dit toujours que nous avons eu à faire à des jeunes conscients de ce qu’ils veulent, très engagés dans leur formation. Ce qui nous reste, nous qui les accompagnons, c’est de prier le bon Dieu pour qu’il satisfasse leurs souhaits
Bafujiinfos.com : Votre dernier mot
S.P: Notre centre universitaire est très jeune mais il a de grandes ambitions dans la mesure où il est là pour prendre en charge les ambitions de la région et du Burkina Faso entier par rapport à un certain nombre de préoccupations d’employabilité. C’est pour cela d’ailleurs que les filières qui sont là sont des filières professionnalisantes qui normalement au terme des trois années de formation, l’étudiant devait être à mesure de s’employer lui-même ou de se faire employer s’il le veut. Notre souhait, c’est que les autorités dans de brefs délais accordent une certaine autonomie à notre centre universitaire pour qu’il devienne une université pleine, avoir sa propre politique d’orientation et de gestion afin que les préoccupations de la région soient effectivement prises en charge par leur université.
Dar Flavien DA
Wahou je suis émerveillé car J pense que je serai dans un centre ardent de conscience et de labeur
Vraiment, c’est appréciable. Mais j’aimerais savoir à quelle date exactement sera la reprise? Plus précisément SBA1
J’aimerai savoir s’il s’agit d’un licence pro en SBA