Les fidèles musulmans du Burkina Faso entament le mois de ramadan dans un contexte de la pandémie à coronavirus. Au sud-ouest, l’imam de la mosquée centrale de Gaoua El Adj Salam Cissako, s’est prononcé sur le sens du ramadan et les comportements que chaque musulman doit adopter pendant cette période de la maladie du COVID 19. Si les croyants souhaitent faire les prières du mois de ramadan dans les mosquées, l’épidémie a contraint ces derniers vue la fermeture des lieux de culte à le faire à domicile.
Ce vendredi 24 avril 2020 marque le début du mois de carême chez les musulmans. Un mois de pénitence et de purification. Cette année, les musulmans vont devoir affronter ce mois avec la maladie à coronavirus. Les lieux de culte étant fermés pour éviter la propagation de la maladie à coronavirus, les fidèles croyants sont invités à prier dans leur domicile pour implorer Dieu. Pour El Adj Salam Cissako, Imam de la grande mosquée de Gaoua explique le sens du mois de ramadan. « C’est Dieu qui a prescrit le jeune, c’est un mois de pénitence, de grande piété, c’est un mois béni. Les fidèles feront de ce mois un mois complet. Ils doivent s’abstenir de boire et de manger jusqu’au coucher du soleil. Nous ne sommes pas les premiers à jeûner, les prophètes comme moise, Salomon …. avaient jeûné et cela fait partie d’un des piliers de l’islam. Par conséquent tous les musulmans sont appelés à respecter cette prescription » a-t-il souligné.
Le ramadan 2020 se déroule dans un contexte de covid-19, des mesures barrières doivent être respectées. « En ce temps, nous traversons un moment difficile lié au coronavirus. La religion nous enseigne sur comment il faut se protéger. A travers cette maladie peut-être Dieu veut nous tester voir, nous lui demandons qu’il la supprime pour nous sauver. J’invite les fidèles à respecter les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires pendant ce mois de jeûne » a lancé l’imam Cissoko aux croyants. Il les invitent à se confier à Dieu dans ces temps du covid-19 à se protéger, en portant les cache-nez, se protéger et protéger les autres. Il a indiqué que toutes les prières se dérouleront dans les familles respectives.
Les fidèles musulmans quant à eux disent respecter les consignes.
Pour Alassane Sangaré compte tenu du contexte particulier où les regroupements sont interdits, seule la prière est importante « On peut faire les prières à domicile, comme cela ne nécessite pas un très grand regroupement. On aurait souhaité qu’on trouve des mesures palliatives afin qu’on puisse communier en grand groupe parce que l’esprit du ramadan c’est ça mais comme c’est ainsi, on est obligé de respecter les mesures barrières ». La prière en famille serait mieux estime Madame Adja Aminata CISSE «Avec les mesures barrières, ce n’est pas simple, on est obligé de suivre : laver les mains et utiliser les masques. On ne peut pas aller à la mosquée, ce n’est pas bon mais comme c’est la maladie on va prier ici à la maison. Vous savez beaucoup de femmes ne peuvent pas réciter le coran. On demande aux autorités si elles peuvent ouvrir les mosquées pour qu’on fasse le ramadan ».La communauté musulmane entame à compter de ce 24 avril 2020, le mois béni de ramadan.
Victorien DIBLONI