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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Gaoua : Il faut vite sauver la bibliothèque communale


Ériger en 1996, la bibliothèque communale de Gaoua peine à s’épanouir. Les documents disponibles agonisent sous le poids de l’âge. Pourtant des burkinabè s’intéressent à la plume, produisent des documents chaque année pouvant contribuer à l’épanouissement et au développement du Burkina Faso. A Gaoua cependant, les productions littéraires burkinabè sont plus que de la pépite. Visite guidée dans une bibliothèque qui se meurt.

      La commune de Gaoua dispose d’une bibliothèque depuis près de 26 ans maintenant. Ce centre de lecture semble ne plus valoir bonne mine au regard du contenu dont il dispose. Les bibliothécaires dansent-ils autour d’un brasier dans lequel ils jettent ces libri non grata ? Bien sûr que non. En effet, ils font tous pour leur accorder une seconde vie. Si on ne faisait qu’ajouter des livres à la bibliothèque communale de Gaoua sans jamais enlever, les usagers n’emprunteraient pas les nouveaux ouvrages, pare qu’ils ne les verraient plus dans une masse de livres dont la moitié seraient vieux, cornés, jaunis.

           Le bibliothécaire communal de Gaoua Bohinkrô PALE depuis sa prise de fonction en Juin 2015, dit ne pas recevoir des documents pour renforcer le besoin des lecteurs « Ce sont des vieux documents qui sont là, il n’y a pas de document burkinabè en tant que tel. Les documents burkinabè ne valent pas trente livres et le reste, ce sont les documents étrangers. Depuis que je suis arrivé ici, personne n’est venu me dire faut faire ci faut faire ça. C’est uniquement les fontenaisiens qui nous envoient souvent des documents sinon il n’y a rien » .

La bibliothèque de moins en moins fréquentée

La vétusté des documents n’est pas le seul problème. M.PALE reconnait tous de même le désintérêt de la fréquentation de la bibliothèque « Je peux faire trois jours sans que personne ne rentre ici. D’autres mêmes ignorent l’existence de cette bibliothèque puisqu’il n’y a rien qui indique son emplacement. » Par ailleurs il dit être confronté à des difficultés d’ordre incivique « ceux qui s’abonnent aussi souvent pour ramener les livres c’est un problème souvent je suis obligé d’aller dans les établissements scolaires s’ils sont des élèves pour récupérer dans le cas échéant je pars signaler à la mairie. » Le bibliothécaire dit avoir interpeller les autorités de la commune sur le sujet.

Sié KAMBOU, étudiant est l’un des abonnés qui fréquente la bibliothèque de Gaoua. Il pointe du doigts lui aussi la négligence de la jeunesse de ces centres de lecture « nous les jeunes, nous ne fréquentons pas les bibliothèques et quand je dis cela c’est peut-être parce que moi je n’ai pas de travail que je viens ici sinon j’allais vaquer à mes occupations. Certains documents ne répondent pas souvent à notre critère parce qu’actuellement, ça devrait être pratique. Des anciens documents qui ne sont plus dans le programme ». Pour lui il faut songer à les renouveler. C’est une sorte de négligence selon Sié KAMBOU du fait que les documents burkinabè ne soient pas disponibles en quantité suffisante car s’explique-t-il l’africain même n’aiment ce que lui-même il produit. Si je sais bien que tu es un frère précisément à Gaoua ici et que tu produis ton document l’importance que je vais l’accordé ne sera pas la même que s’il était un document étranger tout simplement parce qu’on ne se fait pas confiance. Qu’est-ce qu’il peut dire de bon dans ce document ? » s’est-il interrogé.

La bibliothèque communale est l’une des rares bibliothèque qui fonctionne dans la ville de Gaoua.

Bonbagnè PALENFO




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