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Les Echos du Sud-Ouest

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GREVE DANS LE MONDE DE L’EDUCATION : le personnel de Gaoua insatisfait de la mise en œuvre du protocole d’accord


La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a décrété un arrêt de travail le 18 avril 2019 pour demander au gouvernement l’élaboration et l’adoption d’un statut valorisant au profit des travailleurs de l’éducation et la mise en œuvre des autres points du protocole. Cette grève de 24 heures a été ponctuée par des marches meeting sur toute l’étendue du territoire national.  A Gaoua, les marcheurs sont partis de la place des funérailles au secteur N°4 pour le Haut-commissariat où une déclaration a été remise aux autorités.

Les travailleurs de l’éducation de Gaoua à l’image de leurs collègues des autres régions du pays ont abandonné classes et bureaux pour se retrouver sous les manguiers « place des funérailles » du secteur N°4. Ils ont répondu ainsi  au mot d’ordre de la CNSE qui a décrété une grève de 24 heures pour protester contre le retard dans l’élaboration du statut valorisant et la mise en œuvre des autres points du protocole d’accord signé en janvier 2018.  Ils  ont battu le macadam à travers les artères de la ville en scandant des slogans avant d’être reçus au Haut-commissariat par le Préfet du départ de Gaoua représentant le Haut-commissaire à qui ils ont remis une déclaration. Dans cette déclaration, la coordination provinciale des syndicats de l’éducation dirigée par Balélé Antoine Bako a égrené les griefs contre le gouvernement qui témoignent de sa mauvaise foi dans la mise en œuvre du protocole d’accord. Dans cette déclaration, la CNSE a tenu à rappeler au gouvernement que le recours à la grève ou tout autre mot d’ordre de perturbation de l’activité professionnelle par les organisations syndicales n’est qu’une dernière option dans une situation d’impasse. Le retour à une situation normale cependant commanderait une mise en œuvre effective des acquis du protocole d’accord. Ces sont : la mise en œuvre des cantines scolaires ; le règlement du dossier des ex-garderies populaires ; la dotation du personnel en kit pédagogique ; l’élaboration d’un calendrier clair de début de constatation des effets financiers en ce qui concerne l’octroi d’une bonification d’échelon aux personnels de l’éducation entre autres. On retient également de cette déclaration que la CNSE  a suspendu le mot d’ordre de boycott des évaluations et l’ensemble des acteurs de l’éducation ont consenti des sacrifices énormes pour normaliser les deux premiers trimestres. A contrario les efforts du côté gouvernemental n’ont pas été à la hauteur des attentes de la CNSE. Il s’obstine à rédiger un statut valorisant qui ne prend pas en compte les aspirations des travailleurs dans leur majorité, le non-respect de l’échéancier. En plus sur 101 000 travailleurs de l’éducation, 39 768 ont bénéficié du traitement de l’indemnité de logement, 45 688 de l’harmonisation de l’indemnité spécifique et seulement 12 982 de la bonification d’échelon.   

Le Haut-commissaire, empêché pour des raisons de famille, c’est le Préfet qui a reçu la déclaration et a promis la transmettre aux plus hautes autorités régionales. Après la marche, les travailleurs se sont retrouvés sous les manguiers pour un meeting qui a duré jusqu’à 12 heures. Le coordonnateur provincial de la CNSE a laissé entendre que la lutte continue car l’avenir de notre système éducatif en dépendant.

En attendant le bilan de la coordination nationale, cette grève a été bien suivie à Gaoua, foi des organisateurs.

Koundoté PALENFO



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