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Les Echos du Sud-Ouest

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Transport : Le CCVA Sud-ouest sanctionne l’économie nationale ou les usagers de ses services


Les conducteurs de moto tricycle, des voitures et autres moto grosse cylindrée ne bénéficient plus des services du centre de contrôle des véhicules automobiles au Sud-ouest(CCVA). Pour une visite technique, les propriétaires de ces engins devront se rendre dorénavant dans la ville de Bobo-Dioulasso ou à Ouagadougou pour se mettre en règle vis-à-vis de la loi. De 8000 mille pour obtenir ce document sur place, il faut désormais débourser entre 35000 à 50000 pour en posséder. Pour ceux qui ne disposent pas cette somme, bonjour les tractations routières avec les policiers. Un véritable casse-tête.

Issaka conducteur de tricycle  a fait sa dernière visite technique à Gaoua en juillet 2021. Une visite à renouveler le 28 janvier 2022. Malheureusement suite à la fermeture des portes du CCVA dans la région du Sud-Ouest, il doit faire face aux tractations policières lors des contrôles routiers. « Chaque six mois je faisais de mon mieux pour obtenir la visite technique pour éviter les problèmes dans les postes de contrôle. Parce que je sais que cet engin me permet de subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. Mais voici que cela fait quelques jours ma visite n’est plus à jour. Chaque fois la police m’interpelle et  je suis obligé de laisser quelque chose avant de poursuivre mes activités. »

A l’image de ce conducteur de tricycle, ils sont nombreux dans la ville de Gaoua, les propriétaires d’engins à quatre roues ou trois roues à avoir besoin de la visite technique mais n’en trouvent pas sur place. La raison, le Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles(CCVA) a fermé ses portes à ses usagers du sud-ouest. Il faut dorénavant parcourir plusieurs kilomètres pour mettre à jour sa visite. Une situation qui serait imputable au drame de Banhlo ayant occasionné la mort de trois agents du CCVA.

« On ne sait pas exactement ce qui a motivé la fermeture du CCVA. On se dit que cela a trait à ce qui est arrivé à Banlo. » A tenté d’expliquer Herman PALE, conducteur de moto tricycle. « Nous pensons que la décision est sévère, on ne peut pas punir toute une région à cause d’un acte isolé posé par des populations qui peut-être ne subiront pas les conséquences de la sanction. » s’est-il plaint avant d’ajouter., « Aller chaque six mois à Bobo pour la visite n’est pas à portée de tous. Il faut en plus de la somme pour la visite avoir du carburant, se rassurer de l’état de son engin si vous pouvez arriver à destination. En une journée aussi ce n’est pas évident que vous pourrez revenir donc il faut avoir l’argent d’hébergement, c’est compliqué. Au finish vous allez dépenser quelque chose de 50000 pourtant y a d’autres documents qu’il faut. » a-t-il martelé.

Face à la difficulté qu’éprouvent les usagers des services du CCVA Sud-ouest pour se mettre en règle ils appellent de tous leur vœu l’autorité à un regard plus raisonnable de la situation.

« Les autorités doivent comprendre que cette situation n’est pas imputable aux transporteurs. Au contraire nous avons été tous choqués par ce qui était arrivé mais ce n’est pas pour autant qu’il faut prendre des décisions de ce genre. Les plus hautes autorités doivent prendre cette question au sérieux et même les fils et filles doivent jouer leur partition pour qu’une solution soit trouvée. » dixit Moussa OUEDRAOGO président des transporteurs du Sud-ouest. Avant de renchérir « si c’est une question de personnel beaucoup de jeunes chôment et n’ont rien à faire, ils pourront se faire former pour faire le travail.

Cette situation pèse non seulement sur les conducteurs mais aussi impacte négativement l’économie de la région à en croire les transporteurs. « Pour les nouvelles motos tricycle avant la première mise en circulation la visite technique fait 22500f.  Après cela nous payons 8000 franc chaque six mois. Maintenant qu’ils ne sont plus à Gaoua et que tout le monde ne peut pas rouler 200 à 400 km pour la visite technique on se débrouille comme on peut. Pour les contrôles on négocie chaque fois. Il y a aussi des fois les engins sont convoyés à la police. » a laissé entendre un usager du CCVA qui s’est exprimé sous anonymat.

En tout cas aucune date n’a été déterminée pour la reprise des activités selon les responsables du CCVA

 



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One thought on “Transport : Le CCVA Sud-ouest sanctionne l’économie nationale ou les usagers de ses services

  1. Bagui FARMA

    Là c’est pas du tout facile. Il va falloir que le Gouverneur et quelques personnes ressources de la Région fassent quelque chose auprès des autorités compétentes pour trouver des solutions idoines sinon non seulement l’économie de la Région mais aussi les pauvres innocents vont périr de faim.

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