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Les Echos du Sud-Ouest

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Transformation du manioc : une véritable mine d’or pour les femmes


La production du manioc prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso en général et dans la région du Sud ouest en particulier. Cette production est encouragée et soutenue par des unités de transformation et de commercialisation des produits dérivés de cette tubercule. Dans la partie Sud ouest du pays, nombreuses sont les femmes qui se sont lancées dans la transformation de cette tubercule en gari , attieké où en d’autres produits de consommation. Biba Palenfo est l’une des productrices d’attieké les plus appréciées de la région. Gros plan sur son unité de transformation qui brasse par an des millions de F CFA. Ce reportage a été réalisé dans le cadre du projet éco média de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina en collaboration avec Bafujiinfos.

Si on doit citer les noms des femmes innovatrices et battantes de la région du Sud ouest, le nom de Biba Palenfo doit y forcément figurer. Véritable battante , engagée contre le chômage des femmes et des jeunes filles du Sud-Ouest, Biba Palenfo ne lésine pas quand il s’agit de l’autonomisation de la femme. Dans son unité de transformation du manioc en attieké, elle emploie plus d’une trentaine de femmes. Ces dernières gagnent leur pain dans l’usine de dame Palenfo. Elle arrivent à se prendre en charge dignement et à s’occuper de leurs enfants.

La businesswomen travaille exclusivement avec du manioc produit au Burkina Faso. En réalité pour elle, le manioc made in BF est de très bonne qualité. C’est un produit naturel et très enrichissant. Raison pour laquelle, toutes ses commandes se font avec des producteurs locaux. « Les producteurs burkinabè utilisent la variété V5. C’est l’une des meilleures variétés. Quand nous faisons bouillir ce manioc pour sortir de l’attiéké, il ne change pas d’aspect. Ça a une belle texture, chose que j’apprécie beaucoup. De même que mes clients. » Explique notre entrepreneure.

 » Ce que nous prenons à l’extérieur, il arrive qu’après la production, l’attieké prenne un autre aspect. Et aussi, les études ont révélé que le manioc produit au pays est propre à la consommation. Il ne rend pas malade. » se réjouit dame Palenfo.
Cette dans cette dynamique que Biba Palenfo a commencé à travailler depuis un certain temps avec les producteurs de manioc du village de wo’ntapouô. Elle est d’ailleurs l’une des clientes fidèles de cette coopérative. La preuve , en 2023 Biba Palenfo a acheté environ 16 tonnes de manioc avec ses partenaires de wo’ntapouô.

La transformation du manioc intéresse les femmes

En plus de l’unité de Biba Palenfo, la province de la Bougouriba dispose de plusieurs autres unités de transformation du manioc. Lesquelles unités participent à la dynamisation de l’économie locale.
« La Bougouriba dispose d’une grande unité de transformation de manioc. En plus de cette unité, nous dénombrons plus d’une cinquantaine de femmes qui exercent dans la transformation du manioc en attiéké ou en gari dans notre province», explique Lazi Mandé directeur provincial en charge de l’agriculture de la Bougouriba. A l’écouter, la filière manioc est une opportunité, une aubaine pour les jeunes, les femmes, et tous ceux qui veulent investir dans le domaine de l’agriculture.

Le hic c’est que la production locale de manioc ne permet pas de satisfaire le marché. Pour les acteurs du domaine, il faut davantage encourager et soutenir les producteurs à s’investir davantage dans cette spéculation. l’État pourra doter les agriculteurs de moyens techniques tels que des moto pompes, des forages pour leur permettre de produire durant toute l’année.

Somé Sansan, le petit soleil

Somé B Nicolas (stagiaire)



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