Yéri Momo est une femme bien connue dans la commune de Loropéni pour son engagement au profit de l’autre moitié du ciel. Veuve et mère de trois enfants , Yeri a due se battre âprement pour pouvoir prendre en charge sa progéniture. Du commerce au jardinage en passant par le tissage, dame MOMO a eu une renommée au sein de la junte féminine de la cité des Ruines. Bafujiinfos a tendu son micro à cette grande dame qui suscite tant d’admiration à Loropéni.
A la direction provinciale de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale du genre et de la famille, Yéri MOMO est identifiée et reconnue comme une femme modèle. Une femme qui inspire plus d’une dans la commune de Loropeni. Elle est , en effet , engagée dans la sensibilisation et la lutte contre les violences basées sur le genre. Yéri MOMO fait également de l’autonomisation économique des femmes sont cheval de bataille depuis belle lurette.
A Loropéni, dame MOMO ne passe pas inaperçue. Bien connue des autorités locales et des populations , dame MOMO n’a pourtant pas connu une vie aisée. Après son succès au BEPC au lycée Bafuji de Gaoua en 1983 , Yéri MOMO va arrêter ses études pour retourner dans son loropéni natal pour cause de grossesse précoce. Une erreur de jeunesse qui va la contraindre à abandonner l’école puisque ses parents n’avaient pas les moyens pour lui permettre de continuer l’école avec sa grossesse.
Elle rejoindra son conjoint et fondit une famille avec ce dernier.
Déscolarisée , Yeri MOMO va néanmoins refuser l’oisiveté et décide d’entreprendre dans plusieurs activités. Elle arrivait avec ses petites activités à accompagner son homme dans les charges familiales.
La paix et la joie si régnait dans son foyer va prendre un sérieux coup avec la disparition de son mari. Ce décès fut un choc pour Yéri MOMO qui venait de perdre son principal pilier de vie. Yéri MOMO se retrouve veuve avec trois enfants sous les bras.
Malgré cette cruauté du destin, Yéri Momo ne baissa point les bras.
Contre vents et marées, dame yéri prend son destin en main et s’oriente vers d’autres activités génératrices de revenues. Elle apprend le métier de tissage et s’engage aussi dans plusieurs autres activités comme le jardinage. Toutes ces activités pour donner une vie honorable à ses enfants.
Au regard du dynamisme de dame MOMO, des structures associatives viendront à elle pour lui apporter leur soutien. C’est ainsi que l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua à travers un projet financé par l’ONG »women for women », va lui venir apporter son aide dans le domaine du jardinage. Yeri Momo et bien d’autres femmes déplacées internes ont pu avoir de quoi pratiquer la maraichèreculuture. Du haricot, de l’oseille, de la tomate et bien d’autres spéculations sont produites par les bénéficiaires. Cette activité permet à notre femme battante et à ses consœurs de gagner leurs vies.
Malgré ces accompagnements, tout ne se passe pas sans difficultés pour la pratique du jardinage. Les femmes sont en effet confrontées à l’insuffisance de matériels pour le pompage de l’eau pour le jardinage, l’insuffisance des intrants agricoles et le manque de moyens pour le développement de la culture hors sol.
Ces femmes battantes de la commune de Loropeni lancent un appel aux bonnes volontés et aux partenaires pour leur venir davantage en aide afin qu’elles puissent agrandir leurs business.
Alassane Soulama
