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Les Echos du Sud-Ouest

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Soutenance de Master sur la problématique de l’orpaillage au Sud-Ouest : Emmanuel ZONGO obtient la note de 17, 50


Le Commissaire Principal de Police, Emmanuel W. Zongo a soutenu son Master de recherche en Macroéconomie et Gestion du Développement, le vendredi 19 mai 2023 à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) à Bobo Dioulasso. La problématique de la pratique de l’orpaillage dans la région du Sud-Ouest était au cœur de l’étude.

 

Emmanuel W. ZONGO, ancien Gouverneur de la région du Sud-Ouest, a fait un diagnostic de la pratique de l’orpaillage de la région devant un jury très attentif. « Orpaillage dans le Sud-Ouest Burkinabè, entre enjeux socioéconomiques et risques sécuritaires : cas de Djikando », c’est le thème abordé par l’impétrant.

En effet, « la région du Sud-Ouest, reste très caractérisée par l’orpaillage et les risques y afférents. La production en or issu de l’orpaillage dans cette région est énorme (4,5 tonnes en 2016 d’une valeur de 118,7 milliards de FFCA soit 51,1% de la production nationale) et le montant des investissements réalisés par les orpailleurs était de 3,016 milliards de FFCA soit 44,35% de l’investissement total de l’ensemble des orpailleurs au plan national », explique-t-il.

Selon Emmanuel W. Zongo, l’exploitation artisanale présente une situation ambivalente. Le thème de son mémoire est inspiré de son expérience de gestion dans le Sud-Ouest en tant que gouverneur, « C’est une problématique actuelle dans la région du Sud-Ouest que je connais très bien pour avoir servi comme Gouverneur dans la région. Nous avons eu en son temps, à gérer pas mal de situations liées à la sécurisation de certains sites d’orpaillage ».

Pour lui, l’orpaillage a des retombés socioéconomiques : création d’emplois, les gains et amélioration de la situation socioéconomique des orpailleurs, le développement de l’économie rurale. Cependant, il est également source d’insécurité. A titre illustratif « Le Sud-Ouest, est aussi le théâtre de nombreux incidents majeurs sur les sites d’orpaillage. Exemple : 66 morts en février 2022 (dont 60 dans l’explosion sur le site de Gongombiro et 6 dans un éboulement sur le site d’orpaillage de Ourbi) », explique l’impétrant Zongo.

Des risques sécuritaires liés à l’orpaillage

L’ancien gouverneur de la région du Sud-Ouest a présenté au jury, la typologie des risques sécuritaires sur les sites d’orpaillage. D’abord il y a les risques sécuritaires de type accidentel : « les explosions et incendies, l’intoxication au mercure ou au cyanure, les éboulements, les blessures à l’occasion du creusage ou de la descente dans les galeries, l’asphyxie liée au manque d’oxygène au fond des galeries etc. », ensuite les risques sécuritaires de type malveillant « les conflits communautaires, les braquages et attaques à main armée, les conflits fonciers et le terrorisme » et enfin des autres risques de sécurité humaine «les risques de type environnemental, sanitaire, etc. »

Des recommandations

L’étudiant a fait des recommandations dans un premier temps pour un meilleur encadrement et une amélioration de la gouvernance locale de l’orpaillage ; dans un second temps dans l’ordre de la prévention et la lutte contre l’insécurité liée à l’orpaillage et enfin dans le cadre d’une optimisation des externalités positives de l’orpaillage.

Pour lui, la forte recommandation reste que « L’État doit assumer pleinement ses fonctions de puissance publique sur le secteur de l’orpaillage », a-t-il conclu

La décision du Jury

Après avoir écouté attentivement l’exposé de l’étudiant en 15 minutes, les membres du jury ont d’abord félicité Emmanuel W. ZONGO pour la clarté et la richesse de son travail. A la suite d’une série de quelques questions réponses, les membres du jury se sont réunis à huis clos pour délibérer.

Des résultats proclamés par le président du jury, le Professeur François Kaboré, Jésuite de son état, Emmanuel W. Zongo reçoit d’abord les compliments du jury et la note de 17, 5 sur 20 (17,5/20), avec la mention Très bien.

Faut-il le rappeler, le Commissaire ZONGO, est déjà titulaire d’un Master en sécurité intérieure obtenu à l’université Jean Moulin Lyon 3 et d’une maitrise en Macroéconomie et Gestion du Développement à l’Université Joseph Ki-Zerbo au département de Science Economique et de Gestion (SEG).

Il compte bien poursuivre très bientôt l’étude sur la même thématique en année de Thèse pour son doctorat afin d’apporter au mieux sa part de solutions à cette problématique.

Honoré Somé correspondant




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