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Les Echos du Sud-Ouest

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Somé Mani Joumana Odette : Une passionnée de l’élevage de cochons malgré les préjugés


SOME Mani Joumana Odette, résidente dans la commune de Dano, s’est lancée dans l’élevage de porc .Engagée par pure passion , Elle  se plait dans cette activité salissante selon des préjugés. Aujourd’hui Odette Somé dit en tirer sa pitance quotidienne même si des difficultés entravent le développement de son activité. Zoom sur cette femme battante dans cet article réalisé à l’occasion de l’hommage rendu aux femmes ce mois de Mars.

Mariée et mère de trois enfants, Mani Joumana Odette Somé a été Obligée d’abandonner ses études après le décès de son père en classe de seconde au groupe scolaire Jean Paul 2 de Bobo-Dioulasso. La raison, le manque de ressources financières pour l’écolage et tout ce qui va avec.

Face à son destin, Odette Somé rentre à Dano pour explorer de nouveaux horizons. Dans l’attente d’un point de chute, elle sera invitée par sa cousine à Poura ou elle s’installe. Là-bas, elle suit une formation en radio puis elle sera recrutée comme animatrice dans un projet. 18 mois après, elle retourne à Dano Où elle s’installe définitivement.

Dans la cité de la pierre taillée, Odette Somé s’engage dans le commerce des pagnes. Les charges familiales pèsent sur les épaules de Odette depuis le décès de son géniteur, son petit commerce ne lui permet de subvenir aux besoins de sa maman et ses frères et sœurs. Elle décide donc de se lancer dans l’élevage du porc.

Un domaine très rentable

 « L’élevage est ma passion, j’ai aimée l’élevage depuis mon enfance et je l’ai hérité de mes parents », c’est la réponse que vous donne fièrement cette femme de 37 ans installée au secteur 2 de Dano à Dakolé. Elle affirme que le domaine dans lequel elle évolue est avantageux « j’ai opté pour l’élevage porcin par ce que c’est une activité rentable. Le prix varie entre 60.000 et 200.000frcs CFA ». Depuis 2013, qu’elle s’est engagée dans l’élevage des porcs Mme Somé ne se plaint pas du tout. Notre femme battante assure que c’est très avantageux de se lancer dans l’élevage des porcs « En tout cas c’est une activité qui nourrit son homme. J’arrive à aider ma maman, mes frères et sœurs sans le concourt de quelqu’un ».  Actuellement dans sa porcherie, Odette totalise 30 porcs dont 12 porcelets. Ses clients viennent de Koudougou, Ouaga et Dano. Cette activité qu’elle mène n’a aucune incidence dans son foyer « J’arrive à gérer les deux sans soucis car souvent mes enfants me donnent coup de main ».

Les préjugés parfois ne manquent pas et même un regard méprisant quand il s’agit de l’élevage du porc. Toutefois, elle dit être galvanisée par les encouragements de ces hommes et femmes qui la poussent. « Certains disent que c’est salissant, d’autres disent que l’élevage de porcs n’est pas un travail de femme. Il y’a par contre d’autres qui apprécient et m’encouragent ».

Quelques difficultés

Tout n’est pas rose pour cette femme battante originaire du village de Dahorê dans la commune de Guéguéré. « Vraiment il n’y a pas une activité dans ce monde qui est facile, il faut avoir l’amour de ce que l’on fait seulement et tu verras que c’est facile. Ces derniers temps l’aliment coûte très cher. Et c’est ce qui fait que je n’arrive pas à produire beaucoup. Il y’a aussi l’épidémie de la maladie porcine, et la mévente qui nous effraient beaucoup mais néanmoins j’arrive à tenir ».

Pour tenir, Mani Joumana Odette a besoin de soutien pour être au firmament de son activité.  « Franchement si je pouvais avoir un peu de soutien financier, j’allais agrandir ma porcherie pour faire embouche et naisseur. Je veux surtout de l’aide pour un forage, un grillage pour la clôture.

A l’endroit de ses sœurs, Mme Somé encourage la gente féminine à sortir de leur zone de confort « C’est de ne pas baisser les bras. Elles doivent aussi aimer l’activité qu’elles mènent. Je les invite surtout à sortir de leur zone de confort et se battre pour leur propre épanouissement et celui de leurs enfants ».

NB: Vous pouvez lui donner un coup de pouce en achetant ses produits en l’aidant pour les besoins qui sont essentiels à son activité.

Da Dalou Mathieu



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