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Les Echos du Sud-Ouest

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SNC Bobo 2023 : Bilan positif pour les ambassadeurs du sud-ouest selon Séraphine Somé/Millogo directrice régionale de la culture.


Un mois après la semaine nationale de la culture Bobo 2023, l’heure est au bilan. A cette 20 ème édition de la SNC, la région du sud-ouest s’est illustrée positivement même si des efforts restent à faire afin de porter haut le flambeau de la région. La conviction est de la directrice régionale de culture, des arts et du tourisme du sud-ouest Séraphine Somé née  Millogo. Bafujiinfos est allé à sa rencontre afin de faire le bilan et les leçons apprises . Lisez plutôt !

Bafujiinfos : Quel bilan dressez-vous de la 23ème édition de la semaine nationale de la culture Bobo 2023 ?

Séraphine SOME/MILLOGO, DR Culture Sud-ouest : Je voudrais avant toute chose remercier le journal en ligne Bafujiinfos pour l’opportunité qu’il me donne de pouvoir parler de la participation des artistes de la région du Sud-ouest à ce grand rendez-vous de la culture tenue à Bobo-Dioulasso. Merci pour le relais de nos différentes activités lors de cette SNC. Merci pour votre appui, merci pour votre accompagnement.

Revenant donc à votre question, il faut dire que le Sud-ouest a participé à la SNC avec 112 artistes, repartis dans toutes les catégories du Grand Prix National des Arts et des Lettres, le GPNAL sauf la littérature. Au niveau des arts de la scène, il y’ avait 09 disciplines malheureusement il y a un artiste qui n’a pas pu participer notamment au niveau de la discipline Slam.

Au terme des compétions, nous avons pu engranger 15 prix dont 04 prix spéciaux décerné par le MENAPLN, l’UNICEF, la SONABY et l’assemblée législative de la transition. Les prix obtenus au niveau du GPNAL sont repartis entre les catégories de la lutte tradition et du tir à l’arc. Au niveau de la lutte traditionnelle, le premier prix dans la 4ème catégorie de lutte pool jeune est revenu au Sud-ouest. Au niveau du tir à l’arc il faut dire que tous les prix ont été raflé par nos candidats sauf le premier prix adulte homme du tir à l’arc. Au niveau des arts de la scène, l’orchestre SIRAKADJAN a obtenu la 2ème place. Donc 15 prix, je pense qu’on a fait une participation honorable à cette édition de la SNC. Cependant, nous devons travailler parce qu’il y a le potentiel, nous pouvons obtenir mieux que cela notamment au niveau des arts de la scène. Nous devons donc tirer les leçons de cette participation à la SNC et travailler à corriger les observations qui nous ont été faites.

Bafujiinfos : Ce bilan est-il positif selon vous ?

DR Culture : Oui on peut dire que ce bilan est positif mais ça ne veut pas dire que nous devons dormir sur nos lauriers. Comme je le disais le plus grand nombre de prix a été obtenu au niveau du sport traditionnel. Au niveau des autres catégories nous n’avons rien eu à part la catégorie des arts de la scène où nous avons été classés 2ème dans la discipline orchestre. Nous pouvons donc mieux faire mais comparativement à d’autres régions, nous pensons que ce bilan est positif.

Bafujiinfos : Quelles sont les leçons apprises de cette édition ?

DR Culture : Ce que je peux dire à ce niveau c’est qu’il ne faut jamais sous-estimer les autres candidats quand on part à une compétition. La SNC est une compétition de haut niveau. Il y a une première sélection au niveau régional et ce sont les meilleurs qui sont allés à la phase finale. Il ne faut jamais négliger les autres candidats. Ensuite, il faut travailler pour améliorer ses prestations, il faut travailler au niveau de toutes les disciplines, les détails comptent parfois. Quand on regarde les notes qui ont été attribuées ce sont les détails qui ont fait la différence. Souvent il y a moins d’un point qui sépare certains candidats. Nous devons donc travailler à améliorer la qualité de nos prestations et également savoir que dans la région du Sud-ouest il y a vraiment du potentiel. Les gens disent que c’est une culture authentique.  Il y a d’autres expressions culturelles qui existent et qui n’ont pas encore eu la possibilité d’être présentées au public. Nous devons travailler à mieux valoriser ces pas de danses encore méconnues.

 Bafujiinfos : Dites-nous quelles sont les difficultés que vous avez rencontré à la SNC bobo 2023 ?

DR Culture : Au nombre des difficultés, il y a le problème sanitaire. Le premier jour de notre arrivée à Bobo, il y a des artistes qui ont eu des maux de ventre qu’il a fallu prendre en charge. Au moment des préparatifs des troupes, certaines troupes n’avaient pas le matériel complet, ils se sont entrainés sur des instruments d’emprunt. Également les accoutrements, vous allez me dire que les accoutrements c’est au moment de la prestation mais non. Pour chaque troupe, pour les artistes c’est toujours mieux de se vêtir de ses accoutrements et puis de faire la prestation avant la compétition pour savoir si on est bien à l’aise dans sa tenue, parce qu’on a vu sur scène des artistes qui avaient des accoutrements qui étaient trop grand, qui n’étaient pas à leur taille, qui les dérangeaient, qui tombaient, ou qui étaient trop serré.

 Avant le départ, il y avait le manque de matériels, le problème d’accoutrements des artistes, la difficulté pour certains de se réunir pour les entrainements. A Bobo, certains artistes nous ont fait remonter des difficultés notamment le matériel utilisé pour les prestations où certains trouvaient que la balance n’était pas tout à fait comme ils souhaitaient, ou peut-être on peut programmer mais au moment du rendu on n’a pas tout à fait ce qu’on a souhaité, cela nous est revenu. Les programmations pour la balance n’ont pas été facile. La logistique posait problème, comment déplacer les artistes pour qu’ils aillent faire leur balance, revenir se préparer pour la prestation dans la même soirée. Ce n‘était pas évident d’avoir un véhicule pour y arriver.  Aussi, quand ils finissent pour repartir sur leur site d’hébergement, c’est encore difficile et c’est très fatigant. La programmation des artistes aussi, il y a n’en qu’on a senti sur scène très fatigué surtout les personnes d’un certain âge.  Je pense que la SNC gagnerait à revoir leur programmation. A niveau de l’art culinaire, il y a eu le manque de matière première pour certaines de nos candidates. Il y a une qui voulait faire du jus de goyave, mais qui malheureusement n’a pas pu avoir de la goyave parce que la période n’est pas indiquée. C’est vrai qu’elle a utilisé la goyave séchée mais ce n’est pas le même goût et cela a pu jouer en sa défaveur. Mais d’une manière générale, tout s’est bien passé.

Bafujiinfos : Quel message avez-vous à l’endroit de la délégation du Sud-ouest ?

DR Culture : A l’endroit des artistes, je dirai que personne n’a démérité. Nous aurions souhaité que chacun puisse avoir un prix de sa participation à la SNC. Malheureusement cela n’est pas possible, c’est une compétition. Je les invite à travailler davantage, c’est une compétition de haut niveau donc il faut qu’ils travaillent davantage sur les différents critères de notation. Aussi pour les prochaines éditions, il faut qu’ils prennent en compte les critiques et observations qui ont été faite et qui leur ont valu de perdre les points pour les corriger. Qu’ils continuent de travailler, de faire des prestations quand ils ont l’occasion. Je réitère mes félicitations à tous et à toutes. Je les invite par ailleurs à garder le cap, afin de pouvoir garder leur place ou améliorer leur rang les éditions à venir.

Bafujiinfos : Quel est votre dernier mot ?

DR Culture : Mon dernier mot, c’est de remercier toutes les personnes physiques ou morales qui nous ont soutenu pour une participation honorable à la SNC 2023. Nous avons senti une population très soudée derrière les artistes, à travers les messages, à travers les appels, à travers les partages de publications, par leur réaction, on a senti une population derrière les artistes et cela nous a beaucoup galvanisé. Ceux qui ont pu apporter quelque chose, ceux qui n’ont pas pu mais qui était de cœur et en esprit avec nous, nous disons merci à tout le monde. Nous avons une reconnaissance particulière à l’endroit de monsieur le gouverneur de la région du Sud-ouest, Boureima SAVADOGO, qui, depuis l’annonce de la SNC est resté à nos côtés, a donné les directives nécessaires pour que les préparatifs se déroulent bien et que notre séjour puisse bien se dérouler. Il était aussi avec nous à Bobo. Merci à tous les PDS qui ont aidé les artistes à avoir le matériel, des accoutrements et qui ont aidé aussi à assurer leurs transports. Je saisi l’opportunité que vous me donnez pour informer de la tenue de la semaine régionale de la culture (SRC) cette année et demander encore le soutien de tous. C’est depuis la base que nous détectons les talents et que nous essayons de les encadrer pour la SNC. Dans les différentes communes, les PDS peuvent aider pour que les groupes artistiques puissent participer à cette sélection qui va se dérouler à Gaoua et après ça sera pour une participation à la SNC. Merci à tout le monde.

 Dalou Mathieu DA

 



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