La Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) a organisé une rupture de jeune commune le mercredi 19 Avril 2023 à la mosquée du Centre d’Etude de Recherche et de Formation Islamique (CERFI) de Gaoua. Cette rupture commune a connu la présence du gouverneur de la région du Sud-ouest, des responsables des autres confessions religieuses.

C’est une rupture pas comme les autres à la mosquée du Centre d’Etudes, de Recherches et de Formation Islamique (CERFI) de Gaoua. Depuis le carême musulman, c’est la première fois que les musulmans et les autres confessions religieuses de la ville de Gaoua rompent le jeûne ensemble.

Le Ramadan est un mois de jeûne, de pénitence mais aussi de solidarité entre les musulmans. Et c’est dans le cadre de cette solidarité justement, que la rupture collective du jeûne est recommandée, explique El hadj Drissa Ouattara, président de la FAIB . Cette pratique est très importante pour les jeûneurs, rapporte le président de la FAIB.

Pour lui, cette pratique est très importante pour les jeûneurs : « Le temps du Prophète Mohamed, la rupture du jeûne s’est toujours faite en groupe. Le Ramadan demande la solidarité, la bonne collaboration dans le voisinage. Raison pour laquelle, chacun envoie son plat, chacun veut que son frère mange sa nourriture. Manger ensemble prouve une solidarité parce que c’est avec le frottement que les sentiments naissent », a-t-il dit.

Le représentant de l’église protestante Zoumbil Somé et l’évêque du diocèse de Gaoua ont salué cette initiative du CERFI.  Selon eux , c’est une grande joie d’être avec les fidèles musulmans pour cette rupture collective. Selon Monseigneur Modeste Kambou « quand on se rapproche les uns des autres on s’ouvre plus, on se connait, on est capable de vivre beaucoup plus dans la fraternité. Qu’Allah nous maintienne toujours dans cette paix et que ce vivre ensemble nous aide les uns les autres à aller de l’avant ».

L’autorité administrative était à cette rupture

Le premier responsable de la région, le gouverneur Boureima Savadogo a effectué le déplacement. Il salue ce geste qui prône la cohésion sociale et le vivre ensemble. « La présence de cette diversité témoigne que la différence religieuse, la différence ethnique, la différence communautaire ne saurait être un obstacle à l’union et à la cohésion dans notre pays. Aujourd’hui on a plusieurs confessions religieuses mais il y a la cohésion sociale, le vivre ensemble ». Boureima Savadogo ajoute que de par le passé, on a vu d’autres confessions religieuses et les coutumiers aussi qui ont posé des actes dans l’échange de la cohésion et de la paix. La région du sud-ouest a donné l’exemple à suivre à tout le Burkina Faso à l’heure actuel.

 Da Mwin-ba-oro Mathieu