Le Projet d’Appui aux Filières Agricoles dans les régions du Sud-Ouest, des Cascades, des Hauts bassins et de la Boucle du Mouhoun (PAFA-4R), a organisé des visites d’échanges avec les autorités sur ses activités dans la région du Sud-Ouest. Objectif : permettre aux autorités régionales de prendre connaissance des réalisations et d’échanger avec les bénéficiaires des appuis du Projet. Ont pris part aux visites, les autorités régionales, les représentants des services techniques déconcentrés et décentralisés des provinces, les bénéficiaires directs ou leurs représentants ainsi que les populations des localités environnantes. Cette activité s’était déroulée ce jeudi 05 octobre sous la présidence du gouverneur de la région du Sud-Ouest, Boureima SAVADOGO.

C’est dans le bas-fond rizicole de Gnaonè, village de Bilbalé, commune de disshin, province du Ioba que les visites d’échanges ont débutés ce jeudi matin. Sur ce site les autorités ont pu constater de visu les productions du riz du bas-fond aménagé de Gnaonè d’une superficie de 37,76 ha sur un potentiel aménageable de 50 hectares.

Pour la population de Gnaonè, cet aménagement est le bienvenu. Il n’y a pas de travail lance Bergirè SOMÉ, Conseiller villageois de developpement (CVD).  « Beaucoup de nos frères qui sont dans les sites d’orpaillage souffrent là-bas, d’autres reviennent et demandent à ce que leurs noms soient inscrits dans la coopérative pourtant l’aménagement ne suffit pas. » déplore monsieur Somé. La jeunesse de bilbalé a donc une doléance à l’endroit des autorités présentes : celle de la création des retenues d’eau pour produire au moins deux fois l’année et faire du jardinage.

Les autorités ont encouragé les travailleurs du riz à continuer toujours la production afin d’atteindre l’auto-suffisance alimentaire. Avant de mettre fin à la visite du bas-fond de Gnaonè, les autorités ont pu visiter un magasin de stockage du riz en construction avec un taux  de 80% de réalisation.

Après Gnaonè, c’est l’Union GOUWIÈ des sociétés coopératives de production, de transformation et de commercialisation du karité dans la commune de Zambo qui accueille les visiteurs en liesse. Ce fut l’occasion pour les autorités de s’enquérir des réalités des bénéficiaires du PAFA-4R à Djikologo. L’Union GOUWIÈ a saisi cette opportunité pour inaugurer leur magasin de stockage par le biais du gouverneur de la région du Sud-Ouest et du coordonnateur national du PAFA-4R.

Les visites se poursuivent, et cette fois-ci, ce sont les bénéficiaires de Oronkua, la Scoops FAFOU qui reçoit les autorités régionales. Là, les autorités ont pu inspecter un champ de sésame avant d’échanger avec les bénéficiaires sur les réalités vécues sur le terrain.

A l’orée de trois sites visités, les autorités sont ravies et se confient aux médias. Selon le gouverneur Boureima Savadogo, la politique actuelle des plus hautes autorités est d’intensifier la production. « Aujourd’hui nous avons visité quelques réalisations du PAFA-4R et nous sommes heureux de savoir qu’il y a des partenaires qui appuient l’Etat dans cette dynamique. Nous pensons qu’avec ce que nous avons vu nous sommes sur la bonne dynamique et nos objectifs seront atteints. C’est l’occasion pour moi de saluer ces producteurs qui ont fait preuve de discipline dans le respect des itinéraires techniques. Je les invite à profiter du projet parce que c’est un projet qui ne va pas durer. » a soufflé monsieur le gouverneur.

Le projet PAFA-4R est une initiative du gouvernement du Burkina Faso avec l’accompagnement technique et financier de Fond international pour le développement agricole (FIDA), selon les termes du coordonnateur national du projet PAFA-4R et PAPFA, Kambou Sié Salif Stéphane. Pour monsieur Kambou, le projet a été conçu pour assurer une dynamique dans les filières d’interventions qui sont quatre filières stratégiques notamment les produits maraîchers, le niébé, la production rizicole et le sésame.

En amont, le projet devrait améliorer la production pour s’assurer qu’en aval des emplois pourront être créés. Nous avons constaté que depuis notre tournée, la production du riz va nous permettre d’obtenir cinq tonnes à l’hectare, ce qui est extrêmement bon. Également pour les autres spéculations nous sommes sur la bonne voie pour assurer une bonne production au regard des itinéraires techniques qui sont utilisées.

Il souligne aussi que cette initiative s’inscrit en droite ligne avec l’appel des autorités actuelles qui ont voulu qu’à partir de 2023 jusqu’en 2025 que nous soyons en situation d’offensive, mieux que la question de la souveraineté alimentaire soit reconquise. « Et pour y parvenir, il faut booster la production, il faut permettre aux groupements et associations qui sont en milieu rural de pouvoir bénéficier d’un accompagnement adéquat. »

De retour de la tournée, les visiteurs ont fait une halte à Dano pour féliciter la SCOOPS/Mer étuvage de riz qui œuvre pour la valorisation du riz local. Dans ce centre au bord de la route nationale, c’est une dizaine de femmes qui suivent une formation sur la technique d’étuvage de riz.

Sansan Somé