La jeunesse du Noumbiel à travers ses OSC, et les chefs de cantons de Dankana, de Midebdo et de Batié ont tenu une rencontre ce samedi 2 décembre 2023 à Batié afin de protester contre leur Haut-commissaire et un monsieur du nom de Salama SINARE.
Pour eux la collaboration avec le premier responsable provincial n’a pas permis aux fils et filles du Noumbiel de parler des réalités de la province au Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Tout serait parti de la venue du président Ibrahim TRAORÉ au Sud-Ouest.
« A la venue du Président de la Transition dans la région, aucune des forces vives, des OSC de la province du Noumbiel n’a été informée », explique le premier notable de la chefferie de Batié.
Il poursuit dans son allocution,<< nous avons reçu l’information et l’invitation de la part du chef de canton de Gaoua. Une commission devrait être mise en place pour recueillir les attentes des populations du Noumbiel, ce qui n’a pu être fait et nous nous sommes rendus à Gaoua >>.
« Après la cérémonie à Gaoua, il était question pour chaque province à travers son représentant de poser les doléances auprès du chef de l’État. Et c’est là à notre grande surprise qu’ un certain monsieur du nom de Salama SINARE se présente au nom du Noumbiel et mandaté par les responsables de la province pour évoquer les difficultés. Ce qu’il sortira de sa bouche c’est la route Gaoua- kpuéré. Nous, les chefs coutumier qui étions là bas, nous nous demandions est-ce qu’il manque de leader dans la province pour énumérer les nombreux problèmes que rencontre la province”, confie le Chef de canton de Midebdo.
De retour à Batié, » nous nous sommes rendus au Haut-commissariat pour protester contre le Haut-commissaire de ce comportement qui nous a humiliés. Là nous avons croisé le Secrétaire Général de la province, qui nous a demandé de patienter et qu’il nous recevra à son retour. Et depuis lors, il n’est pas venu. C’est pourquoi nous avons décidé ensemble de ne plus le considérer comme notre premier responsable de la province, car il ne résoud aucun problème de la province, explique un notable à la chefferie de Batié.
Pour eux cette rencontre avec le président Ibrahim TRAORÉ était l’occasion d’évoquer les différentes difficultés que traverse la province du Noumbiel jadis oubliée.
Selon les protestataires, ce n’est pas la première fois que ces genres de situation surviennent. Dans le mois de septembre un autre cas s’était produit mais avec la médiation des hautes autorités de la région, les choses sont rentrées dans l’ordre.
Joint au téléphone pour avoir sa version des faits, le Haut Commissaire de la province dit solliciter l’autorisation avec sa hiérarchie avant toute interview. Jusqu’au moment où nous bouchons ces lignes, la rédaction n’avait pas encore eu le retour du premier responsable de la province.
Kambou Sie Lamine
