L’association Sissontaa des femmes de Bamako a réussi le pari de l’organisation de la première édition de la journée culturelle birifor à Ouagadougou. Un évènement qui a mobilisé ce dimanche 1er mai 2022 sur le terrain du groupe scolaire Boa Yam, les ressortissants de la région du sud-ouest pour des moments de communion fraternelle.
Après plusieurs reports c’est finalement ce 1er mai que s’est tenu la journée culturelle birifor. L’initiative est de l’association Sissontaa des femmes de Bamako. Bamako est un canton regroupant plusieurs villages de la commune de Diébougou. Bamako est situé à environ 12 km de Diébougou et se situe sur l’axe de Diébougou-Bobo.
La journée culturelle birifor, première du genre est un franc succès selon les initiateurs. Mme Kambiré née Dabiré Antoinette la présidente de l’association a au nom des membres dit toute sa satisfaction pour la mobilisation. Elle dit remercier les birifors venus de toute part pour soutenir cette initiative. Elle et ses membres sont également reconnaissantes à l’endroit des autres communautés venues partager ces moments . Mme Kambiré rappelle que cette journée culturelle est un cadre de retrouvailles et de brassage, des fils et filles birifor de Ouagadougou et ceux restés dans la région.
L’initiative saluée à sa juste valeur
De nombreuses personnes ont fait le déplacement. M. christophe .S. Palenfo, président du groupe d’initiative pour la promotion de la culture birifor et directeur de cabinet du ministre de l’économie n’a pas voulu se faire conter l’évènement. Il dit être venu soutenir les femmes qui ont lancé cette initiative. De l’avis de Christophe S. Palenfo cette journée culturelle contribue à promouvoir la culture et la langue Birifor. Cette journée constitue selon lui un cadre de rencontre et de brassage entre les fils et filles de la région du sud-ouest en général et des birifors en particulier. C’est surtout des moments qui permettent de promouvoir la culture birifor. « ce sont des moments de brassage et de découverte. Les pas de danses et la dégustation des mets locaux (le dolo,les boulets appelés sèlè en birifor, beignets et bien d’autres mets) permettent de se souvenir de nos origines a clamé M. Palenfo.
A cette journée, le colonel major Kounssaoumana Palenfo a esquissé des pas de danses. « J’ai esquissé quelques pas de danses non seulement pour manifester ma joie , mais aussi pour montrer à nos enfants, la considération que j’ai pour ma culture. Encore merci aux femmes de l’association Sissontaa de nous avoir permis non seulement de nous retrouver, mais aussi de déguster quelques mets du sud-ouest et de vibrer au son de la musique du terroir » . M. Palenfo apprécie très positivement cette initiative des femmes de l’association Sissontaa . « c’est pour les soutenir et les encourager que j’ai tenu à y participer. Pour moi c’est non seulement une occasion de retrouvailles entre ressortissants du sud ouest mais aussi une occasion de faire connaissance avec d’autres frères et sœurs qui sont à ouagadougou . En outre cela permet aussi à nos enfants qui sont à ouagadougou de faire connaissance et de découvrir la culture birifor » a t’il indiqué. 
L’association Sissontaa des femmes de Bamako regroupe les femmes et filles ressortissants de Bamako. Elle a été créée en 2018. Sissontaa signifie en langue Birifor » l’entraide ». Au départ les membres de cette association se retrouvaient en famille pour communier avec leurs époux et leurs enfants à l’occasion des fêtes du nouvel an. Cette première édition de la journée culturelle, les femmes comptaient la tenir à Bamako mais des raisons de deuil leurs ont contraint de tenir l’activité. Au regard de l’engouement elles ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et promettent le meilleur d’elles pour la deuxième édition.
Dalou Mathieu Da
