.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Intégration sous -régionale : HOSPITALITÉ ET NON HOSTILITÉ prône le commissaire de police Réné Sami Dolly


Dans cette tribune parvenue à notre rédaction ,le commissaire de police Sami Réné Dolly mène la réflexion sur la cohabitation entre les populations hôtes et celles des pays de la sous- région au Burkina Faso et ailleurs. Le spécialiste en sécurité prôné l’HOSPITALITÉ ET NON HOSTILITÉ. Lisez plutôt !

Le Burkina Faso fait partie des espaces communautaires ouest africains notamment l’UEMOA et la CEDEAO. Ce sont des organisations régionales d’intégration économique et la sécurité, qui prônent le développement solidaire à travers l’intégration des peuples. C’est pourquoi l’on parle de citoyens de la communauté (CEDEAO) et des ressortissants communautaires (UEMOA), cela pour traduire la volonté de créer la concorde entre les peuples.

Les pères fondateurs de ces organisations visaient à « effacer » les frontières héritées de la colonisation, et faire d’elles des passerelles pour un brassage et une cohésion entre les peuples. Ne dit-on pas que l’union fait la force? C’est dans ces grands ensembles (espaces d’intégration) que nous pouvons venir à bout des problèmes communs relatifs à la paix, à la sécurité, à l’environnement, au partage des ressources, au développement économique et social etc.

L’un des principes fondamentaux de cette politique d’intégration est la libre circulation des personnes. Cela implique l’abolition de visa concernant les citoyens des pays membres pour entrer et séjourner dans le pays de prédilection (droit de résidence et droit d’établissement). En conséquence, les individus bénéficient des mêmes traitements que les nationaux, donc point de discrimination à l’égard des ressortissants d’un autre pays membre de la communauté. C’est pourquoi les Burkinabè se retrouvent au Togo, au Ghana, en RCI, … et mènent leurs activités économiques dans les mêmes conditions que les nationaux des pays d’accueil (selon les principes).

Le rejet d’un citoyen de la communauté est grave. Il n’y a que les autorités publiques qui peuvent, pour des raisons impérieuses d’ordre public, interdire l’accès ou le séjour à certains individus.

Il ne faudrait pas que le terrorisme et son corollaire qui est la peur viennent mettre à mal la cohésion qui a toujours existé entre les peuples frères, et compromettre les bons rapports entre nos États, lesquels doivent plus que jamais rester unis, afin de pouvoir faire face efficacement à nos défis communs.

Ne nous leurrons pas, aucun peuple n’est réellement sédentaire. L’homme a toujours eu besoin, bon gré mal gré, de se déplacer. Les conditions dudit « étranger » peuvent devenir les nôtres. Point d’affolement, ne jamais céder à l’émotion au point de négliger une seule valeur fondamentale humaine. Ne nous trompons pas car le terroriste est n’importe qui et n’est pas caractérisé par l’appartenance à une nationalité donnée.

Depuis belle lurette, il y a l’interpénétration entre nos communautés (Yorouba, Igbo, Haoussa, Malinké, etc. et nous), tout comme nous avons nos nationaux qui vivent ailleurs et voudraient profiter de l’hospitalité des populations hôtes.

*En tout état de cause, sachons que la souveraineté de l’État Burkinabè s’établit sur l’ensemble du territoire national, et l’administration du territoire est dévolue aux seules autorités publiques. Que personne ou une communauté ethnique quelconque ne croie détenir des droits propres extra-étatiques…*

Soyons clairvoyants car l’hostilité est autodestructrice. Ne nous donnons pas en spectacle, car tôt ou tard, l’histoire va solder les comptes et ça risque d’être préjudiciable à nos enfants et nos petits enfants.

*CPP DOLLY SAMI RÉNÉ* Chef de la Division réglementation/DSP



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *