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Les Echos du Sud-Ouest

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Gaoua: L’eau se fait rare dans les robinets


Ce Lundi 07 mars 2022, l’équipe de bafujiinfos a fait immersion dans la ville de Gaoua afin de constater de visu les peines d’eau que vivent les Gaoualais depuis quelques temps. Les attaques contre les infrastructures d’eau doivent-ils cesser ? Mieux, est-il acceptable que ceux qui combattent prennent pour cible, les infrastructures d’eau ? En tout cas le constat est amer et nécessite des solutions pour sauver des vies.

Fortement soumis par les aléas climatiques, l’ampleur et l’impact de la pénurie d’eau dans la ville de Gaoua semble atteindre son paroxysme. La pénurie d’eau a un impact profond sur les populations à commencer par leur santé et leur nutrition. Pendant que la fête des femmes se dessine dans quelques heures, les femmes de la cité du Bafuji ont d’autres préoccupations, celles de se trouver de quoi mouiller la gorge.

Mariam OUEDRAOGO et son bébé de 09 mois se lancent dans la quête de l’or bleu pendant qu’il était 12 heures et demie de la journée dans les artères de la ville de Gaoua. Tout se lit sur le visage. « Il n’y a pas d’eau dans les robinets de la maison. Quand nous sortons aussi dans les bornes fontaines, c’est pareil. On ne sait plus que faire, actuellement nous sommes en route pour la direction régionale des Impôts avec peu d’espoir. Si on part à la fontaine avec nos enfants on risque de rentrer bredouille » a laissé entendre Mariame OUEDRAOGO.

A la direction régionale des impôts du Sud-Ouest, les femmes sont alignées sous le soleil pas pour payer leurs impôts, mais pour avoir le liquide précieux. « Chez moi à la maison, il y a un robinet mais il n’y a pas l’eau. Or, rien qu’hier, ils ont amené une double facture de 4 800 F. » narre une Dame qui a préféré garder l’anonymat. Elle dit être désespérée de la vie en ville dans de telle circonstance.  « Nous sommes quittées au secteur 2 et venir ici la direction régionale des impôts pour chercher l’eau. On en a cherché en vain. Quand on part à la fontaine, on n’en gagne pas c’est pourquoi on est venu demander ici pour avoir un peut. Vraiment nous demandons à l’ONEA de nous aider à avoir l’eau ne serai ce que pour deux jours. Mais on n’en gagne pas et on paye les factures. » ajoute-t-elle.

Dans les bornes fontaines, les gérants ne savent pas où mettre la tête pour satisfaire la clientèle. Ici au secteur N°1 de Gaoua, Mr PALE, gérant d’une borne fontaine ne sait pas ce qui se passe exactement. « La fois dernière il y a un agent de l’ONEA qui passait par là. Il me disait qu’ils sont en train de faire un essai. Je ne sais pas de quoi il agit. » a-t-il dit avant d’additionner « moi-même je suis malade mais je me lève forcement à 4h du matin pour venir ouvrir et malgré cela, toutes les femmes ne sont pas satisfaites. La pression d’eau n’est pas forte comme on le souhaite ». Aussi ajoute Mr PALE, les femmes se plaignent chaque jour mais j’essai à ma manière de les calmer pour qu’il n’ y ait pas de bagarre.

 Dame Aminata SANKARA, elle est venue depuis 4h du matin à la recherche du liquide précieux. « On est vraiment fatigué du problème d’eau ces derniers temps. Chez nous à la maison, nous avons un robinet mais aucune goutte d’eau. Mais curieusement nous continuons de payer la facture chaque mois à plus de 10 000 F. On vient à la borne fontaine de 4 h à 18 h sans même en avoir souvent. On est fatigué. De fois on dort avec la soif, avoir l’eau pour boire c’est un problème encore moins pour laver les habits sales, les enfants ne se lavent pas, vraiment c’est compliqué » témoigne Dame SANKARA.

Bonbagnè PALENFO

 

 



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