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Les Echos du Sud-Ouest

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Journée internationale de la femme : L’ APFG réfléchie sur la condition de la femme à l’ère du terrorisme


La commémoration de la journée internationale de la femme, est une occasion pour l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua (APFG) de tenir une conférence le lundi 07 mars sur les impacts de la situation sécuritaire nationale et de la Covid 19 sur les activités économiques des femmes. Animée par le Directeur régional de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire du Sud-Ouest Boureima NACANABO, cette conférence à réunie une centaine de participants Issues du milieu rural et les jeunes filles du centre de formation Camille KAMBOU 

La fête de la femme est une occasion chaque année pour le monde entier et particulièrement pour le Burkina Faso de trouver une thématique qui tient beaucoup aux femmes dans leurs quotidiens afin d’en parler pour qu’elles puissent prendre des dispositions particulières pour éviter des difficultés dans la société selon le Directeur région du genre et de l’action humanitaire du Sud-Ouest Boureima NACANABO. En prélude à cette journée internationale de la femme, l’association pour la promotion de la femme de Gaoua (APFG) a initié une conférence sur le thème : « Les défis sécuritaires et sanitaires : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes?»

C’est pourquoi ajoute le Directeur régional du genre et de l’action humanitaire du Sud-Ouest, cette année « nous avons parlé de défis sécuritaires parce que notre pays est en proie aux attaques terroristes et aussi la COVID 19 qui est venue mettre en berne tout ce que les femmes font sur le plan économique et dans leurs quotidiens. Donc il faut qu’on en parle afin que les femmes soient fortes, puissent trouver des astuces pour contourner toutes ces difficultés.

Cette conférence se veut pour objectif de développer des stratégies et solutions adéquates pour une meilleure protection des femmes/ jeunes filles faisant face aux problèmes sécuritaires et sanitaires au Burkina Faso. Pour Mr NACANABO, c’est un satisfecit. « Je suis très satisfait à l’issu de cette conférence. Les femmes ont très bien participé et en plus chacune à témoigner individuellement ce qu’elle a vécu comme difficulté pendant la COVID 19.

De témoignages, il ressort que toutes les activités économiques féminines ont été négativement impactées. « Les marchés étaient fermés au moment de la COVID 19 et en tant que dolotière cette décision a beaucoup impacté mon commerce parce que le mil, c’est au marché qu’on en trouvait. Et comme ces marchés étaient fermés cela n’a pas été sans conséquences. Aussi, il était interdit de se regrouper, donc les cabarets étaient restés vides pourtant  c’est notre gagne-pain. » témoigne Tinguane PALENFO. D’autres témoignages révèlent que les filles apprenantes dans les centres de formation ont été victimes d’harcèlement sexuel qui ont même malheureusement abouti à des grossesses et des infections au moment où le couvre-feu était instauré

L’Association se dit être satisfaite de la tenue de cette conférence. Pour Mme Ini YOUL « cette conférence, nous l’avons organisé dans le but de faire comprendre aux femmes les difficultés dont elles subissent avec la COVID 19 et l’insécurité. C’est pour permettre aux femmes et aux filles de s’engager, se donner et chercher quelque chose à faire et ne pas attendre que ce soit l’homme seulement qui doit amener quelques choses à la maison. Pour elle, quand la femme a un peu et l’homme aussi, on peut surmonter beaucoup d’obstacles. Et aux jeunes filles, de ne pas se laisser aller dans la facilité, de toujours travailler pour gagner leurs pains, mener leurs activités comme il se doit. Les filles pensent aujourd’hui que la facilité c’est quelque chose qui est bien alors qu’en réalité il faut souffrir pour gagner pour soi même au lieu de te laisser manipuler par des hommes. »

      Une ambassade en faveur de l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua.       

« Nous, on ne veut pas que les femmes s’assaillent comme ça. Souvent nous les hommes, on sort et on ne gagnent pas d’argent et quand la femme aussi n’en a pas, ça devient bagarre. Il faut aider la femme à chercher et toi aussi. » C’est tous ce qui a valu à la création d’une ambassade pour l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua. Cette ambassade est une association de balafoniste qui se charge d’aider les femmes, conduites par Bernard SOME. « Je me suis proposé pour aider les femmes dans leurs travaux. Et j’ai vu à travers ce que nous menons comme activité de sensibilisation et l’objectif que nous nous sommes fixés, il y a eu un changement. » selon M SOME.

Rendez-vous est pris pour ce mardi 08 mars 2022 au sein de l’APFG pour la commémoration sous la forme d’une journée culturelle pour promouvoir les mets locaux des femmes.

Bobagnin PALENFO


 

 



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