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Les Echos du Sud-Ouest

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Gaoua : Jacqueline Hien cette femme qui s’occupe de la beauté des hommes


Longtemps reconnue comme, une activité exercée par les hommes la coiffure masculine, n’est plus un domaine réservé uniquement aux hommes. Jacqueline Hien a fait de cette activité son gagne pain à Gaoua . Experte dans la coiffure féminine après une formation de deux ans, elle s’est autoformée dans la coiffure masculine.  Dans son atelier situé au secteur N°4 de Gaoua au quartier planteur, elle trouve du plaisir à coiffer uniquement les hommes. Nous sommes allés à sa rencontre. Lisez plutôt.

Un salon de coiffure modestement aménagé dans un coin isolé, au quartier planteur de Gaoua.  Voilà aujourd’hui  plus de 9 mois que Jacqueline HIEN, la trentaine sonnée, s’occupe de la beauté des hommes. Après une formation dans le domaine de la coiffure Jacqueline HIEN dit n’avoir pas eu du mal à choisir entre s’orienter vers la coiffure féminine ou celle masculine « ce métier me plait, lorsque je passe et je vois les hommes qui sont entrain de coiffer les gens,  cela me plait beaucoup.  Je coiffais les dames  ici quand j’avais ouvert ce salon.  Là ou j’ai fait mon apprentissage de coiffure masculine,  les clients m’encourageaient dans ce métier, par la suite quand j’ai ouvert ici les gens ont commencé à venir mais arrivé ils ont constaté que c’est la coiffure féminine que je fais, ils repartaient ; cela me gênait par conséquent   j’ai décidé de laisser pour les femmes et continuer à coiffer les hommes d’abord comme ils sont habitués quand j’apprenais ».

Seule dans son atelier, avec aisance, Jacqueline manie la tondeuse.  Elle dit mettre un point d’honneur sur l’hygiène « mes clients quittent loin pour venir, parce que le coin est propre. Une fois arrivé mes clients même m’encourage , ici moi je coiffe à partir de 500F mais y a d’autres ils disent qu’ils ont 300F je les coiffe aussi .En guise d’encouragement, il y a certains qui me donne plus que ça. Moi j’aime beaucoup m’amuser avec mes clients, je fais de mon possible pour rendre heureux, faire en sorte que mes clients soient de bonne humeur dans mon salon, je les taquine ».

Autre fait impressionnant, Jacqueline HIEN est femme au foyer et mère de famille, elle dit contribuer au besoin de sa famille avec le soutien de son époux. « Une femme ne doit pas s’asseoir et attendre que son mari lui donne chaque jour ce qu’il faut pour la famille. Si ton mari te donne un peu, tu dois sortir un peu pour compléter. Mon mari m’encourage et m’aide beaucoup dans ce métier, il s’occupe aussi de nos enfants quand je suis ici, parce que ce travail c’est pour toute la famille, l’argent que je gagne ici varie, je peux avoir 8000F, 10000F, 30000F etc., cela me permet de pouvoir honorer les frais de ce local et des factures d’électricité ».

Konsamana Kambou  un client est venu se rendre beau « c’est la première des femmes que je vois qui s’est lancé dans ce domaine, j’apprécie son travail, elle est accueillante, elle fait bien son travail, il y a l’hygiène dans son atelier, le prix aussi c’est bon, c’est une femme à encourager ». A l’image de M. Kambou Ignace Da un autre client  que nous avons rencontré, loue le courage de dame HIEN « Quand vous voyez une dame comme cela se lancer dans ce métier que les gens pensent pensent masculin, il faut l’encourager. Les autres jeunes filles au lieu d’imiter, de se lancer dans la faciliter, il y a toujours un métier pour peu qu’on est la volonté ». Le souhait ardent pour dame HIEN Jacqueline , c’est de disposer de moyens pour agrandir son atelier.  Un objectif qu’elle devra atteindre en travaillant dure estime – t – elle.

Victorien DIBLONI



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