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Les Echos du Sud-Ouest

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Femme battante du Sud-Ouest : Florence Pooda , une femme aux multiples casquettes


Âgée de 48 ans, légalement mariée et mère de deux enfants, Mme Pooda /Pooda Florence est une vaillante femme basée dans la commune de Kampti, précisément à Gbangbankoura où elle mène plusieurs activités économiques. Dans le cadre de sa rubrique ‘’femmes battantes’’, Bafujiinfos vous amène à la découverte d’une femme modèle dans sa province. Elle fait partie des deux femmes proposées par la direction provinciale de l’action sociale et de la femme du Poni.

De la fabrication de l’Attiéké, du Soumbala en passant par la production des jus, des cacahouètes et de la culture maraîchère … Mme Pooda ne ménage aucun effort afin de briser les chaînes de la pauvreté.

Animée d’une rage pour l’épanouissement économique de la femme, Mme Florence s’est lancée dans ces activités depuis 2022 grâce aux idées et conseils reçus lors de sa formation à l’Association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) en 2021.

Plusieurs cordes à son arc

Elle commence par la fabrication de l’Attiéké. À en croire dame Pooda, il n’y a pas de fabricante dans le village, c’est sa principale motivation. « Au village ici, il n’y a personne qui produit l’Attiéké. Moi je fais pour vendre au prix d’en gros, les femmes prennent pour revendre en détail. », déclara-t-elle.

Lucrative et bénéfique, cette activité lui permet un temps soit peu de subvenir à ses besoins économiques. « Il y a beaucoup d’avantages. Quand je fais, ça sort. Les femmes prennent donc je gagne un peu. Les revenus m’aident à couvrir certains besoins de la famille. » Un autre business qui n’échappe pas à Mme Pooda, la fabrication du soumbala. C’est un produit fini des graines de néré. Elle tire ses intérêts à travers les différentes commandes faites par ses clients.

Motivée par la promotion et le rayonnement de la gente féminine, Florence a plaidé au sein de l’APFG pour l’implantation d’un jardin au bénéfice du groupement des femmes de son village ‘’ Association Autogérée Nôbièlmiri de Gbangbankoura’’. C’est encore une source de revenue pour dame POODA.

Dans le Jardin des femmes on trouve de l’oignon, des salades, du moringua, etc. Satisfaite de l’utilité du jardin, la présidente se confie :« Le jardin est bon. Ça contribue à grossir la caisse de notre association. En plus de la vente, on consomme dans nos différents ménages ce que nous produisons. »

Même si tout n’est pas rose sur son chemin de femme entrepreneure, « la persévérance » est l’arme par excellence que Pooda brandit face aux difficultés qu’elle rencontre. Il s’agit de la cherté et la mauvaise qualité de la patte du manioc pour l’Attiéké, la rareté et la cherté des graines de néré pour le soumbala et le déficit d’eau par moment pour le jardin. Nonobstant ces défis, Florence Pooda s’arme toujours de courage et mouille le maillot pour être à l’abri du besoin.

Elle lance son cri de cœur aux différents partenaires de lui porter un coup de main pour la permettre d’étendre son entreprise et réduire le chômage dans la région.

Femme forte en taille et en forme mais aussi forte en moralité. Elle est reconnaissante à tous ses bienfaiteurs. Dame Pooda salue l’APFG et surtout Madame Damien Youl qui œuvre pour l’épanouissement des femmes du Burkina et d’ailleurs. ‘’Quand elle te donne des conseils, c’est comme si elle t’a donné des ailes. Elle sait bien nous coacher.’’ Madame Pooda n’oublie pas non plus l’Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES Caritas Burkina) /Gaoua pour son accompagnement.

Wono Da & sansan Somé



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