Elles sont nombreuses ces femmes de la région du Sud-Ouest qui se battent au quotidien pour leur indépendance financière. Elles contribuent ainsi à l’épanouissement économique de leurs familles respectives. Madame Soulama, restauratrice dans la ville de Gaoua en est un exemple. Elle est une spécialiste de la restauration. Aujourd’hui, elle est la Directrice Générale du restaurant ‘’Grâce Divine Soulama’’. Fort de son admiration dans le domaine, Bafujiinfos.Com est allé à sa rencontre. Lisez plutôt.
De la vente de cacahouètes en passant par la vente de l’attiéké et du jus, Madame Soulama Fatoumata est aujourd’hui PDG d’un restaurant dénommé ‘’Grâce Divine Soulama’ ’à Gaoua. En effet, tout commence en 2012, année à laquelle cette battante et visionnaire a compris qu’elle peut réussir sa vie dans le domaine de la restauration. Elle n’a pas attendu un grand restaurant ou un fonds conséquent pour commencer son business. « l’idée d’un grand restaurant est le fruit du travail et un destin » a-t-elle déclaré.
Aujourd’hui, dans un local amélioré, en plus de faire déguster ses repas sur place, son entreprise évolue aussi dans le service traiteur lors des cérémonies dans la ville de Gaoua. Ainsi son menu journalier est énorme et très varié. On y trouve le riz à sauce variée, riz gras, tôt, placali, spaghetti. Son restaurant fournit d’autres menus à la demande de certains clients à savoir le foutou, le faro, le ragout d’igname, de pomme de terre, le gonré, etc.
Au début toute seule mais, aujourd’hui, la restauratrice Soulama travaille avec des employés au regard de la lourdeur des taches. « Nous sommes 19 employés et je suis la première employée. En plus, il Ya un gestionnaire, des serveuses qui sont aux nombres de dix(10), un caissier et six cuisinières » a-t-elle énuméré.
Ses mets sont fortement appréciés par ses fidèles clients. Enoch DA, apprécie non seulement le cadre mais, aussi le repas. « Ce qui m’amène dans ce restaurant, c’est surtout le cadre. J’aime les endroits calmes pour être plus responsable et le repas est fait avec beaucoup de soin », a-t-il témoigné.
L’entreprise ‘’Grâce Divine Soulama’’ se porte bien.
Madame Soulama se réjouit de la bonne marche de ses affaires. En effet, le restaurant sert plus de 100 clients par jour. «Je peux dire que la restauration nourrit bien son homme car nous avons un chiffre d’affaire qui nous permet de gérer tous nos besoins et prendre en charge les employés » a précisé la directrice.
L’entreprise fait face à des défis. Mais la brave dame arrive à les surmonter.
L’entreprise ‘’Grâce Divine’’ n’exige pas d’employés déjà qualifiés ou qui ont une expérience comme le l’exige certaines entreprises. Elle recrute les jeunes et les forme en même temps. « Nous formons nous-même les personnes que nous recrutons », a-t-elle déclaré. Mais certains viennent se former et quittent subitement. « Quand ils commencent à bien maitriser le travail, ils inventent toutes sortes histoires pour partir, ce qui fait que le personnel n’est pas stable », déprécie la patronne. Elle déplore également certaines erreurs dans les commandes qu’elle reçoit, chose qui ne lui permet pas de faire des marges par moment.
DA Salmata, employé de Madame Soulama depuis 2014, lui traduit sa reconnaissance. « Elle m’a formé dans la cuisine et je suis du restaurant ‘’Grâce Divine’’ la doyenne et même professionnelle dans mon domaine, c’est une femme qui a un grand cœur, elle aime le travail bien fait et j’ai beaucoup appris de son expériences », a-t-elle signifié.
Les ambitions pour cette entreprise sont énormes
Son projet d’avenir est d’agrandir le restaurant en la formalisant et de trouver un canal pour recruter le maximum de jeunes diplômés en gestion marketing et en cuisine. Et en faire une entreprise morale.
Madame Soulama conseille les jeunes qui veulent entreprendre, à se départir de l’occultisme qui promet des gains faciles. Elle les invite plutôt à avoir une vision, se faire former et commencer petit.
Si Soulama Fatoumata a réussi dans son domaine, c’est parce qu’elle bénéficie du soutien indéfectible de son mari, de sa famille et de ses proches.
DA Yéri Laurence (Stagiaire)