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Les Echos du Sud-Ouest

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DISSIHN : L’ Association NAABOW Développement tient à préserver les valeurs culturelles Dagara


Le Projet NAABOW-DÉVELOPPEMENT DE DISSIHN est né suite à un constat : insuffisance de cantateurs et balafonistes lors des funérailles. Pour venir à bout de cela, ce Projet après réflexion a entamé la formation des apprenants qui s’est déroulée du 22 août 2022 au 30 mars 2023 sur le titre : <<Confection/entretien des instruments de musique traditionnelle, de valorisation de la musique et de la danse funéraire chez les Dagara de la Commune rurale de Dissihn>>. Un thème retenu et financé parmi tant d’autres grâce à sa pertinence selon Monsieur le Directeur Général du FDCT.

Vingt et un (21) apprenants donc douze garçons et neuf filles sur trente (30) âgés de dix (10) à dix-huit (18) ans scolarisés et déscolarisés ont suivi avec assiduité la formation dans l’enceinte de l’Ecole de Musique dénommée Centre d’Éducation, de Recherche, de Production Artistique et d’Animation Culturelle ( CERPAAC).

Selon Monsieur HIEN Domèyang-Man Ulrich, Coordonnateur du Projet, ces apprenants sont désormais aptes à fabriquer et à restaurer les balafons (dègaar et Lob’ri), des tam-tam (gangaa et kouor); ils ont des atouts nécessaires sur la technique de cantation lors des funérailles dagara, ils savent déjà faire des notes musicales avec les différents instruments sus-cités. Le coordonnateur dira aussi qu’ils ont acquis des connaissances théoriques sur onze thèmes tels que l’anatomie du balafon, la typologie de balafon, la technique de jeu du kouor et du gangaar, etc.

Monsieur l’Abbé Ferdinand HIEN, formateur et Directeur du CERPAAC n’a pas oublié d’énumérer quelques difficultés rencontrées durant cette activité telles que :

– Les problèmes de tempo, de synchronisation, d’attaque, d’écoute, liés au jeu orchestré qui persiste encore chez presque tous les enfants ;

– Difficultés chez les enfants de repérer et de mémoriser avec précision les formules mélodiques contenues dans les relances du lead vocal et dans les répliques du chœur;

– l’insuffisance des outils et des matériaux ;

– difficultés de contrôles individuels sur le module portant sur la cantation.

Malgré ces entraves , les enfants ont émerveillé le public venu à NAABOW. Selon Madame la Directrice Régionale de la Culture du Sud-Ouest, ce Projet mérite d’être poursuivi et étendu. Débutée vers 19h 30, c’est aux environs de minuit que la cérémonie a pris fin après la remise des attestations aux enfants et des prix aux lauréats.

Fatogoma Cessouma



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