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Les Echos du Sud-Ouest

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Crise dans le site d’or de Djikando : La hache de guerre à moitié enterrée


Le samedi 27 février 2021  dans la salle de conférence du conseil régional du sud-ouest a lieu une rencontre de signature du protocole d’accord entre les différents acteurs intervenants dans la chaine de l’exploitation du site d’or de Djikando. Objectif mieux gérer le quotidien des activités dans ledit site afin d’éviter des situations conflictuelles et rendre les retombés de l’orpaillage profitables à tous. La rencontre a connu la présence des autorités régionales, de l’ANEEMAS, des populations du village concerné et les exploitants miniers.

 

Ils sont au total 8 signataires du protocole d’accord devant permettre la réouverture et la gestion du site d’exploitation artisanal de l’or de Djikando de façon participative. En effet, la crise du site d’or a marqué des esprits et impacté négativement la cohésion sociale et le vivre ensemble. C’est donc dans l’optique de sa meilleure réorganisation et dans le souci de faire de ce site un modèle que   les différents acteurs intervenants dans la chaine notamment les propriétaires terriens, les exploitants miniers signent  ce protocole.

Fruit d’une large concertation ce dernier se veut être consensuel. Chacun des 8 parties signataires s’engage à respecter  les termes contenus pour une réouverture très prochaine du site.

Pour le directeur général  de L’ANEEMAS, Salofou TRAHORE pour que cette  réouverture se fasse dans les règles de l’art il convient de poser des préalables. « La règlementation exige qu’il y’ait la zone d’extraction, la zone de traitement, la zone d’habitation et du commerce  mais le cas de Djikando on a constaté que la zone d’habitation et la zone de traitement sont confondues. Au sortir de la signature de ce protocole, cet après-midi nous allons nous déployer sur le site  avec les propriétaires terriens pour qu’ils puissent nous identifier les espaces où on peut installer l’air de traitement, une fois ce travail terminé et validé on va inviter tous les exploitants miniers  dans le site à rejoindre l’espace indiqué. Et on pourra finalement faire le retour au gouverneur qui va prendre une note de l’ouverture officielle du site ».

A noter qu’avant l’étape de la signature du protocole plusieurs démarches ont été entreprises par les autorités régionales et d’autres acteurs œuvrant dans la promotion de la paix et du vivre ensemble pour une sortie de crise.

Et cette  rencontre de Gaoua a été une aubaine pour le gouverneur  Emmanuel W ZONGO de revenir sur  quelques étapes importantes de la gestion de cette crise. Il s’agit entre autre « de la fermeture et de la sécurisation du site, toute chose  qui a permis  d’instaurer le calme . il y a également la mise en place d’une cellule de gestion et de suivi de cette  crise. Une commission adh’oc pour le rapprochement entre les différentes parties piloté par le président du conseil régional du sud-ouest a permis de poser un bon diagnostic ayant contribué à ce protocole ». Motif de satisfaction pour le premier responsable de la région. Il a laissé entendre que le site sera réorganisé de sorte à faire de lui un site model sous l’encadrement de L’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations  Minières Artisanales et Semi mécanisées (ANEEMAS). « Nous voulons que ce site soit model, la règlementation des zones distinctes, la zone d’extraction, la zone de traitement, la zone d’habitation et du commerce soit désignée et respectée et les jours qui suivent avec les différents responsables en charge de cette mission nous espérons  qu’on pourra ouvrir officiellement le site ». Mais en attendant, une enquête a été ouverte par le procureur près le tribunal de grande instance de Gaoua pour situer les responsabilités. A ce jour de nombreuses  interpellations  ont été effectuées et les auditions se poursuivent foi du Gouverneur.

La région du sud-ouest regorge d’énormes potentialités minières qui devraient servir à la construction et au développement de la région. Malheureusement cette richesse en gisements aurifères est parfois sources de conflit et les autorités entendent mettre tout en œuvre pour un meilleur encadrement de tous les sites d’exploitation artisanale.

Rappelons que Suite aux évènements malheureux survenus sur le site d’or de Djikando le 31 janvier 2021, de nombreux dégâts ont été enregistrés. Une situation qui a conduit les dirigeants de la région à la fermeture du site et à l’arrêt  de toutes activités.

Victorien DIBLONI



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2 thoughts on “Crise dans le site d’or de Djikando : La hache de guerre à moitié enterrée

  1. Da Parenté

    Moi j’émets des réserves quand on dit que la hache est à moitié enterrée donc du jour au lendemain tout peut être remis en cause. Mais je ne suis pas contre le processus

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