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Les Echos du Sud-Ouest

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Grossesses précoces et mariages d’enfants : Ces phénomènes sont une réalité dans les lycées et collèges de Dano


La direction régionale des droits humains et de la promotion civique du sud-ouest a initié un atelier de plaidoyer auprès du personnel enseignant, le personnel administratif et de l’association des parents d’élèves du lycée provincial de Dano.  Ce samedi 27 février 2021, l’institution en charge des droits humains et de la promotion civique est venue sensibiliser les acteurs de l’éducation sur le phénomène des grossesses précoces et les mariages d’enfants.

Les grossesses précoces et les mariages d’enfants sont une réalité au lycée provincial de Dano. Selon le proviseur de l’établissement et la responsable de la vie scolaire, les chiffres sont en baisse. En effet au cours de l’année 2019-2020, le lycée a enregistré 9 cas de grossesses. Pour cette année 2020-2021, 6 cas de grossesses précoces sont enregistrés. Les causes de ces phénomènes sont multiples. Ce sont entre autres la pauvreté des parents, l’orpaillage, les mariages précoces, les grossesses, l’âge de la puberté, la non-maitrise du cycle menstruel chez les jeunes filles, l’influence des médias et des réseaux sociaux, la faible connaissance des méthodes contraceptives, les viols, les activités récréatives des élèves et l’effet des traditions

Ces causes ont pour Conséquences la baisse du rendement scolaire des jeunes filles, les mariages précoces, les avortements clandestins, les suicides etc. Les participants à cet atelier plaident pour la sensibilisation de tous les acteurs sur l’éducation sexuelle, promouvoir les devoirs des enfants au même titre que les droits, la construction des internats pour les enfants démunis notamment les filles, améliorer les cadres d’apprentissage pour les élèves et bien d’autres.

Satisfecit des acteurs

C’est dans une ambiance conviviale que s’est déroulée cet atelier de plaidoyer. Pour la cheffe de mission Elisabeth Palenfo, cette rencontre est un cadre d’échanges, de partages d’expériences et surtout de propositions pour booter ces phénomènes hors des établissements de la région du sud-ouest. A l’issue des échanges, elle et son équipe dresse un bilan satisfaisant. «  Nous sommes satisfaits. Ces phénomènes sont d’actualité et intéressent tous les acteurs. ». Mme Palenfo déclare que des propositions pertinentes et surtout l’engagement des acteurs à poursuivre le combat sont des motifs de satisfaction. Elle invite par ailleurs, les parents à prendre leurs responsabilités en subvenant aux besoins de leurs enfants surtout les filles. Selon elle, si les filles sont prises en charge, elles peuvent échapper aux prédateurs. Elle suggère également que l’éducation sexuelle soit une réalité dans les familles.

Pour le proviseur du lycée provincial de Dano Armel S. Somé, cet atelier de plaidoyer est le bienvenu. Le phénomène des grossesses précoces et le mariage sont une réalité. Pour lui, il faut une synergie d’action entre les acteurs de l’éducation pour freiner les phénomènes qui nuisent à la scolarisation des élèves en général et des filles en particulier. M. Somé et son personnel ont pris  l’engagement de  continuer la sensibilisation. C’est d’ailleurs la sensibilisation qui a permis de réduire le phénomène dans son établissement. De plus de 20 cas de grossesses précoces en 2015 , son établissement est passé à 6 cas cette année. avec sonn et demander au personnel de continuer le travail de sensibilisation afin de freiner le phénomène.



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