Le centre universitaire de Gaoua à l’image des autres centres universitaires du Burkina mène ses activités académiques malgré quelques difficultés telles que les retards d’exécution des programmes, le manque de cadre approprié pour dispenser les cours. De notre visite de ce mercredi 27 janvier 2021, il ressort que les cours se déroulent normalement avec quelques difficultés qui se répercutent sur le déroulement normal du programme d’activité de ce temple du savoir de la région du sud-ouest.
Les étudiants du centre universitaire de Gaoua, reçoivent les cours dans des magasins transformés en salle de classe, et à l’ex-école primaire annexe de l’ENEP de Gaoua. Faute de locaux le centre universitaire de Gaoua est actuellement dans des bâtiments d’emprunt de l’ENEP de Gaoua. Cette situation n’est pas sans conséquences sur son bon fonctionnement nous témoigne un étudiant. « La salle est petite pour notre nombre, nous sommes contraints de faire sortir les tables pour avoir plus d’espace pour disposer les chaises. Pour bien entendre et prendre des notes il faut être là très tôt pour avoir la place devant » nous confie, l’étudiant en première année de sciences biologiques et appliqués Sié Jonas Hien.
Les promotions avec les grands effectifs sont programmées à l’amphithéâtre de l’ENEP de Gaoua. « Cela à condition que l’ENEP n’ait pas d’activité programmée et si la salle n’est pas occupée pour d’autres activités éducatives ou administratives. Nous utilisons également la salle de conférence du conseil régional pour les cours » affirme le secrétaire principal du centre universitaire de Gaoua, Anselme Dari Da.
Ces difficultés ont des répercussions sur l’évolution normale des activités pédagogiques, nous démontre Constant Sadou, étudiant en sciences biologiques option agro-alimentaire : « nous devrions être actuellement en 3e année, mais il nous reste encore des devoirs et le semestre 4 de la 2e année que nous suivions actuellement ».
En dépit de ces difficultés la situation n’est pas alarmante selon le secrétaire principal, Anselme Dari Da. « Du fait que nous sommes dans les bâtiments d’emprunt, nous ne pouvons pas programmer certains cours avec les grands effectifs tant que l’amphithéâtre n’est pas disponible. Pour l’heure la 3e année de gestion de patrimoine culturel et touristique a achevé ses cours, la 2e année a presque fini, le retard n’est pas alarmant dans l’ensemble ». Quant au risque de chevauchement des années académiques Anselme Dari Da rassure « tout sera mis en œuvre pour que nous ne tombons pas dans cette situation parce que l’objectif de ces centres universitaires c’est de décongestionner nos grandes universités de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso tout en évitant de vivre les mêmes difficultés ».Puis d’ajouter « c’est l’occasion pour nous de remercier l’administration de l’ENEP de Gaoua qui ne ménage aucun effort pour nous aider dans le déroulement de nos activités dans la mesure de leur possibilité ».
La cohabitation entre pensionnaires de l’ENEP et étudiants n’est pas sans heurt, d’où l’appel du secrétaire principal Anselme Dari Da « pour une bonne collaboration, nos étudiants doivent à tout moment se rappeler que nous sommes dans des bâtiments qui ne sont pas les nôtres, et c’est à nous de bien nous comporter pour que l’ENEP de Gaoua continue à nous accompagner en attendant d’être dans nos locaux dont le chantier vient de démarrer ».
Le centre universitaire de Gaoua est fonctionnel depuis Décembre 2017 et offre trois filières de formation (sciences biologiques et appliquées, gestion du patrimoine culturel et touristique et géographie) avec 1205 étudiants.
Boubacar TARNAGDA
