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Les Echos du Sud-Ouest

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Célébration de la JCT à Gaoua  : Les chefs coutumiers adorent les ancêtres pour le retour de la paix au Burkina Faso.


Le chef de Canton de Gaoua, Bifaté 2, ainsi que les responsables coutumiers ont procédé ce mercredi 15 mai au lancement des activités entrant dans le cadre de la commémoration de la journée des coutumes et traditions. Pour cette première édition, le chef de Canton et les notables coutumiers ont demandé aux ancêtres d’intercéder, par des sacrifices sur le site sacré du secteur 2, pour un retour de la paix tant attendu au pays des hommes intègres. La cérémonie de culte a connu la présence des responsables coutumiers venus du Ghana et de la Cote d’Ivoire. 

Les chefs coutumiers se sont d’abord rencontrés dans la matinée de ce 15 mai pour des échanges autour de la mobilisation de tous pour le retour de la Paix. Après cette étape, ils se sont rendu sur le site sacré du secteur 2 de la ville où se font habituellement les sacrifices. Chacun a apporté un animal de sacrifice notamment un mouton, une chèvre, un poulet, etc. pour les offrir aux ancêtres en guise de remerciement pour leur assistance quotidienne et solliciter leur accompagnement pour un retour de la paix. Des poulets tués, couché sur le dos par ci, signe de l’acceptation du sacrifice par les ancêtres, des moutons et des chèvres vidés de leur sang par-là, c’était l’ambiance qui régnait sur le site sacré du secteur 2 de Gaoua, a laissé entendre le chef de canton de Gaoua.

Pendant le culte, les populations de la ville de Gaoua se sont regroupés autour des responsables coutumiers pour adorer ensemble. Le message adressé aux ancêtres est le même pour tous. Certains responsables coutumiers venus des pays voisins notamment le Ghana et la Cote d’ivoire ont également participé au culte pour traduire leur solidarité au peuple frère burkinabè. « Nous nous réjouissons que nos frères du Ghana et de la côte d’Ivoire soient venus nous soutenir aujourd’hui. Ces sont les frontières coloniales qui nous ont divisées sinon nous parlons la même langue. » a poursuivit Albert Oussé, chef de canton de Gaoua.

A la fin du culte, le chef de Canton a invité tous les Burkinabè d’ici et d’ailleurs à venir découvrir la tradition et les coutumes du Sud-ouest. « Les gens ont besoin de beaucoup de choses. Je veux que l’année prochaine, les populations viennent formuler leurs vœux aux ancêtres. Chacun doit aller chez lui chaque année pour parler à ses ancêtres », a conclu le chef de canton.

Pour cette première édition, les chefs coutumiers se sont accordés d’une même voix pour reconnaître cette initiative salutaire du gouvernement. Ils l’ont fait savoir à travers leur forte mobilisation durant cette journée qui leur est dédiée.

Antoine Bicaba




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