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Les Echos du Sud-Ouest

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Célébration du 15 Mai: Les vendeurs de la volaille se frottent les mains


Dans la matinée de ce mercredi 15 mai, les clients s’activent à se procurer de la volaille pour les sacrifices organisés par les responsables coutumiers de Gaoua. On assiste dès lors à une ruée vers le marché à volaille de la ville de Gaoua. Si les vendeurs se réjouissent des bonnes affaires qu’ils font, les acheteurs, eux, déplorent la hausse subite des prix de la volaille. Une équipe de Bafudji info est allée faire le constat.    

« Nos coutumes riment avec les sacrifices de certains animaux dont les poulets » dixit un acheteur de poulets au marché à volaille de Gaoua. Le marché à volaille refuse du monde en cette matinée du mercredi 15 avril 2024. Pour cause, les responsables coutumiers de la cité du bafudji font des sacrifices pour le retour de la paix au Burkina Faso. Pour apporter leur soutien aux leaders coutumiers, les adeptes de la religion traditionnelle de la ville ont aussi décidé de les accompagner à travers des sacrifices de poulets. Chaque adepte sacrifie son poulet pour demander la paix pour le pays, et demander aux ancêtres de protéger sa famille. M. Da Yifaté, agent de santé résidant à Gaoua est venu acheter son poulet pour le sacrifice. « Je remercie le gouvernement d’avoir dédié cette journée au coutumes et aux traditions. Nous l’attendions depuis belle lurette. Nous avons remarqué une hausse significative des prix aujourd’hui. J’ai pu avoir un coq à 7500 f CFA ce matin alors qu’habituellement, on peut avoir le même à 6000f ou 6500f. même s’ils augmentaient le prix n’importe comment cette journée en vaut la peine on allait payer le prix pour faire nos sacrifices », a laissé entendre M. Da.

A quelques pas de M. Da, Somé Sié Romaric, Soudeur à Gaoua, vient de conclure son achat avec un vendeur. Il nous fait la même remarque. « Les prix ont augmenté parce que la demande est forte. Les gens sont mobilisés pour la fête du 15 mai. On remarque une augmentation allant de 500 à 1000f sur les poulets. Je suis satisfait de mon achat du jour même si c’est un jeune poulet que j’ai eu à 4000f », nous a confié M. Romaric Somé.

Un autre acheteur a fait le même constat, celui de la hausse des prix. « Les prix ont changé un peu aujourd’hui mais on est obligé de payer comme ça. Je n’ai pas pu débattre le prix de 3000f du poussin que j’ai acheté. » indique ce dernier.

Les vendeurs de leur côté, se frottent les mains parce qu’ils font de bonnes affaires. Ils disent ne pas être à la base de cette hausse des prix. « Actuellement c’est difficile même d’avoir de la volaille pour revendre. C’est à Bobo qu’on se ravitaille beaucoup. Mais comme la fête se déroule sur tout le territoire national, il y a rupture partout. Les prix sont également chers pour nous à l’achat. Malgré cela, le marché ça va. Même s’il n’y a pas assez de poulets, les gens sont pleins au marché. Il y’ a certains qui ne trouvent pas ce qu’ils veulent. Je suis arrivé au marché il y’a à peine une heure mais j’ai déjà vendu plus d’une vingtaine de poulets. » a expliqué Sanogo Omar, vendeur de volaille.

Les affaires vont bon train et ce n’est pas Amos Palé, vendeur de poulet qui dira le contraire. « A la commande à Bobo les poulets étaient déjà chères. Dans les villages où on en trouvait moins chère, il y a l’insécurité qui menace. Sinon ça ne nous plait pas quand le client dit que c’est trop chère. Depuis mon arrivée, j’ai vendu plus de cent têtes » lance-t-il.

Antoine Bicaba




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