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Les Echos du Sud-Ouest

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Bouroum-Bouroum : L’épineuse question de la mise en valeur des zones loties au cœur des échanges à une assemblée générale


Ce vendredi 30 Avril 2021, le conseil municipal de Bouroum-Bouroum a initié une assemblée générale au profit de la population de sa commune. Présenter le rapport de la commission ad hoc sur l’épineuse question de la mise en valeur des zones loties, c’est l’objectif de la rencontre.

La salle de la mairie et l’extérieur de la mairie de Bouroum-Bouroum ont refusé du monde. Toutes les couches sociales ne voulaient pas se faire conter le rapport issu des travaux de la commission ad hoc sur la question de la mise en valeur de la zone lotie de Bouroum-Bouroum.

11 mois durant, la commission ad hoc mise en place par arrêté du maire a été mandatée de recevoir les plaintes de la population sur le lotissement , de recenser les lieux sacrés et litigieux et recueillir les préoccupations des populations sur le lotissement . la commission avait pour mission de faire l’inventaire des demandeurs résidents non attributaires de parcelles ; faire un état des lieux des attributions des parcelles à usage d’habitation ; relever les éventuelles irrégularités qu’ils viendront à constater dans l’attribution des parcelles à usage d’habitation . Également, elle doit faire des propositions de sortie de crise au conseil municipal, mais aussi de rechercher les voies et moyens pour corriger les erreurs liées aux lotissements et proposer d’éventuelles solutions.

Les résultats de la commission

Du constat il ressort que le diagnostic du processus de lotissement révèle plusieurs points . Le processus n’est pas bien compris par les populations ; un sentiment que le processus n’a pas été transparent ; chacun veut que ses préoccupations soient satisfaites alors que si on doit résoudre toutes les préoccupations on ne peut pas avoir un plan ; deux plans de lotissement auprès des services techniques dont celui qui satisfait les préoccupations des populations n’est pas pris en compte dans le registre numérique ; Sept cents vingt-trois (723) parcelles ont été attribuées en 2012 et huit cents vingt-quatre (824) parcelles ont été attribuées en 2014 soit un total de mille cinq cent quarante-sept (1547) parcelles attribuées sur mille cinq cent soixante-douze (1572) dégagées. Vingt-cinq (25) parcelles non attribuées et aussi des erreurs d’attribution.

Que faire ?

La commission dirigée par Gnowil Kambou a fait plusieurs propositions. Par exemple les bornes arrachées, détruites ou déplacées doivent être replacées pour permettre l’identification des parcelles. La commune mettra les bornes des lieux publics arrachées et pour les bornes des zones à usage d’habitation, chaque attributaire mettra les bornes disparues. Améliorer la tenue des registres domaniaux ; arrêter l’inhumation dans les parcelles loties, l’arrêt des inhumations dans la zone lotie ou non lotie est nécessaire sont des solutions à envisager. La commission exhorte la mairie à la construction du cimetière municipal chose qui pourrait résoudre certains problèmes. La sensibilisation des populations doit se poursuivre. En effet les populations ont besoin d’être sensibilisées pour comprendre la philosophie qui sous-tend les lotissements afin d’y adhérer résolument.

Les zones loties doivent être mises en valeur pour d’une part développer la ville, d’autre part, permettre un nouveau lotissement. La gare routière à englober trois lieux sacrés, son déplacement contribuera à apaiser la tension sociale et résoudra au passage les problèmes du domaine du chef de terre. L’extension du lotissement pourrait résoudre les préoccupations, surtout que 1897 demandeurs non-attributaires sont dans l’attente. Toutefois, il faudra d’abord viabiliser l’existant.

       A ces propositions la commission suggère que l’on adresse une correspondance aux services techniques, faisant l’état des lieux des terrains à déclasser en donnant les raisons pour lesquelles, ils doivent être déclassés et révoir des ressources pour ouvrir les voies . Il faudra enfin faire une assemblée générale avec les populations pour rendre compte du rapport, les sensibiliser et recueillir leurs suggestions.

Que pensent les citoyens ?

Après l’exposé, les participants à cette assemblée générale ont pris la parole. En somme la population n’est pas  contre le lotissement mais elle semble s’insurger contre ce qu’elle a cru être de l’injustice liée aux différents lotissements. Il faut, pour résoudre le problème une fois pour toute, sensibiliser les populations sur la nécessité des lotissements d’une part, et d’autre part, leur faire comprendre le processus des lotissements précédents. Les différents intervenants ont apprécié les activités de la commission et pensent qu’elle peut être une porte de solution pour mettre fin aux différentes crises liées aux lotissements.

       La commune de Bouroum-Bouroum est située à 25 km de Gaoua, chef-lieu de la province du Poni, Elle est peuplée d’environ 14 000 habitants. Depuis 2012, date de son lotissement, la commune traverse de nombreuses crises liées à la mise en valeur  de sa zone lotie.

  Anderson POODA , correspondant Communal



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