A Barkpéréna, un village situé à 12 km de Gaoua, les accidents de la circulation sont devenus monnaie courante. Plusieurs décès et des blessés sont enregistrés. Désemparées, les populations appellent à l’aide. Une équipe de la rédaction de Bafudjiinfos a fait un tour dans le village.
Sié Evrard Da élève en classe de CP1 a rendu l’âme le dimanche 28 novembre 2022. Alors qu’il revenait de l’église, l’enfant sera percuté par un véhicule en provenance de Diébougou, il rend l’âme après avoir été évacué au centre hospitalier régional de Gaoua.
Ce n’est pas le seul cas d’accident de la circulation mortel enregistré dans le village de Barkpéréna. Au moins 18 personnes sont décédées depuis 2016 des suites d’accidents de la circulation selon Youl Prélété Conseiller villageois de développement de Barkpéréna. M. Youl ajoute que des inconnus sont parfois fauchés mortellement dans cette bourgade de la ville de Gaoua. Les blessés eux sont parfois évacués immédiatement au Centre de Santé et de Promotion Sociale de Tonkar ou au Centre hospitalier régional de Gaoua. Le nombre de blessés enregistré est aussi élevé à l’en croire.
Des populations inquiètes
A Barkpéréna, les populations ne savent plus où donner de la tête. Elles se disent impuissantes face aux accidents mortels récurrents.
Le conseiller villageois de développement (CVD) de la localité a été victime. En effet deux enfants de son frère sont restés dans un accident alors qu’ils revenaient de l’école. M. Youl indique deux principales raisons liées aux accidents de la route. Il s’agit de l’excès de la vitesse et l’état défectueux de la route. Il met en cause la non-exécution des sacrifices lors du bitumage de la route. « Au temps de Feu Oumarou Kanazoé, pour la réalisation de cette infrastructure les riverains n’ont pas pu lui dire que cet endroit est un lieu de génies. A l’époque l’on devait à travers des sacrifices demander la bénédiction aux mânes de nos ancêtres ». confie t-il.
Seydou Youl est un jeune du village. Il dit être traumatisé par les accidents récurrents dans le village. « Nous avons peur pour nos enfants et pour nous même ». Pour lui la situation géographique du village est la principale cause des accidents. « Lorsque les gens quittent Gaoua ou Bouroum-Bouroum, ils accélèrent et c’est ce qui provoque les accidents.>>
Agir vite pour éviter le pire
Dans un passé récent, Le conseiller villageois Youl Prélété dit avoir sollicité auprès des autorités communales, l’érection de ralentisseur mais jusque-là, la doléance est restée lettre morte.
Da Bêbê, un habitant du village demande aux autorités l’érection de ralentisseurs. Il est suivi dans cette requête par Da Seydou qui suggère l’érection des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie du village. Ces ralentisseurs protégeront les enfants de l’école primaire et du CEG du village.
Da Mwin-ba-oro Mathieu.
One thought on “Barkperena : Un village « accidentogène » ?”