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Les Echos du Sud-Ouest

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Unité moderne de transformation du riz en produits dérivés : un modèle d’entreprise désormais prospère et viable à Gaoua


L’association féminine par la valorisation des produits locaux (AFVPL) de Gaoua a procédé à l’installation et la mise en marche d’une unité moderne de transformation de riz paddy en produits dérivés avec la SB 15/15, le 15 avril dernier au profit des groupements des jeunes filles et des femmes de la ville de Gaoua, région du Sud-Ouest. A cet effet, le PAFA 4R  a organisé la formation des transformatrices (les étuveuses) en septembre passé à son siège, au profit des jeunes filles et des femmes de la localité sur la transformation du riz paddy en produits dérivés. La mise en service de cette unité industrielle vise à doter la ville de Gaoua d’une capacité de transformation à la hauteur de ses objectifs de production de riz blanchi. Cette formation a vu le jour grâce à l’appui financier du Programme d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (PAFPA-dual). 

Une unité moderne de transformation du riz paddy en produits dérivés avec la SB 15/15 a été réalisée au profit des groupements des jeunes filles et des femmes de la ville de Gaoua. L’objectif est créer des emplois décents aux femmes, d’éradiquer la pauvreté et de réduire les inégalités sociales. Par le passé, nous produisons de petites quantités de riz étuvés sous des arbres en utilisant nos méthodes traditionnelles de transformation du paddy. Mais depuis la réalisation de cette unité par l’association AFVPL, les peines se sont considérablement réduites, la quantité et la qualité des produits transformés se sont largement améliorées et les revenus se sont accrus. Par ailleurs, les femmes ont bénéficié d’une formation sur les techniques appropriées de réparation des petites pannes et celles du bon décorticage, pour l’obtention d’un riz de qualité.

Selon Daouda Ouandaogo, consultant formateur en agroalimentaire, savonnerie cosmétique, la formation a porté sur la technique améliorée, l’étuvage de riz. « On a d’abord montré les différents matériels et équipements utilisés dans l’étuvage de riz, ensuite on a parlé des bonnes pratiques d’hygiènes et pour avoir un riz de qualité. On a parlé également de la technique d’étuvage de riz. A ce niveau, on a quelques opérations. On a fait la réception du riz paddy, le vannage, on a trié mais il faut noter qu’on a d’abord pesé pour connaitre le poids initial de notre produit après le vannage intervient le treillage et on a effectué le trempage auquel ça se fait avec de l’eau tiède où on est revenu 12h00 après pour essorer ensuite passer à l’étuvage même en question. Après l’étuvage on est passé au séchage 03h00 de temps au soleil et on a mis à l’ombre. Vu l’emplacement, on a mis ça à l’intérieur avant huer dans ma soirée et on est revenu aujourd’hui pour le décorticage en question. Les femmes ont appris les 04 P, les types de technique de vente. On a fait également le calcul du coût, le Miss Marketing pour montrer aux femmes comment doit se faire la vente de leurs produits, la gestion d’entreprise en question. Après le décorticage, on va passer au vannage du riz, ensuite trier, conditionner dans les emballages. On a déjà conçu des étiquettes personnalisées et les apprendre comment traiter leurs produits afin de mettre sur le marché » a relaté Daouda Ouandaogo.
Daouda Ouandaogo, conseiller des entreprises et associations, a constaté que les femmes faisaient beaucoup plus l’étuvage mais ne connaissaient pas ce qui veut dire la qualité. « Quand tu pars au marché, il faut connaitre l’humidité. Je les ai appris comment calculer l’humidité du riz, ensuite le taux d’impureté qu’elles partaient payer qu’elles ne maitrisaient pas. La technique qui m’a beaucoup plu, avant leur étuvage elles ne savaient pas qu’elle quantité pour tant de quantité d’eau. Certaines mettaient directement leur riz dans de l’eau pour faire l’étuvage. Chose qui va peut-être que ce qui est en bas peut être plus étuver par rapport à celui d’en haut. La technique utilisée cela veut dire que l’eau ne touche pas le riz. Il y a beaucoup d’amélioration et cela permet de gagner beaucoup en temps. On est arrivé à paramétrer pour l’étuvage. Cela permettra de connaitre pour 100kg de riz, tu as besoin de combien de temps » a affirmé Daouda Ouandaogo.
Pour Mme Pooda né Angèle Da, représentante des femmes bénéficiaires de la formation, cette formation les aidera à aller de l’avant. « Nous avons eu cette formation avec PAFPA c’est pourquoi nous sommes là. Nous avons appris à faire l’étuvage de riz, cela nous a permis d’améliorer nos pratiques. Avant, nous avons d’ancienne pratique d’étuvage et avec cette formation, nous avons eu un plus qui va nous permettre d’avoir des produits de qualités. On est très satisfait, parce que la formation était de qualité, et surtout comme il y a eu la pratique de plus, cela, nous a permis d’apprendre et de pratiquer en mêle temps. Une fois chez nous, nous allons continuer les activités, nous allons faire l’étuvage du riz et nous allons proposer nos produits au niveau de notre localité et aussi par la suite étendre nos limites. Nous disons merci à PAFPA 4R pour cette initiative et l’accompagnement des coopératives. Nous disons aussi merci aux formateurs de cette séance » s’est réjouie Mme Pooda né Angèle Da.

Quant à la présidente de l’association AFVPL, Madame Lucie Da, elle invite les jeunes filles et toutes les femmes à la mise en application des formations qu’elles ont eu au cours de la formation, car a-t-elle dit c’est une chance à leur niveau. « Actuellement, il y a trop d’étuveuse de riz sur le marché mais ce qui va faire la différence avec eux, c’est surtout la qualité à tous les niveaux. Toutefois, si les femmes arrivent à appliquer ce qu’on les a montrés, et aussi sur le Miss Marketing, dans les années à venir les femmes qui sont en association seront vraiment placées dans les entreprises. Ma prière est que l’association aie les moyens pour s’installer et avoir les marchés sur le plan national et international » a lancé le cri de cœur par Lucie Da.

En rappel, l’association féminine par la valorisation des produits locaux (AFVPL) est régie par la loi 064-2015/CNT du 20 octobre 2015, portant liberté d’association au Burkina Faso. Elle est apolitique, non confessionnelle et à but non lucratif. L’association est ouverte à toute personne physique et morale qui souscrit aux principes et exigences de l’association humanitaire, partage les soucis et les préoccupations des populations burkinabè en matière d’épanouissement de la population et qui adhère aux présents statuts. Son siège est fixé à Gaoua, dans la province du Poni du Burkina Faso. L’association est créée pour une durée de 99 ans, dirigé par Lucie Da la présidente. Elle a pour slogan : « Mangeons sain, vivons mieux ».

Da Mwin-ba-oro Mathieu



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