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Les Echos du Sud-Ouest

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Transport en commun : 11heures de route sur l’axe Gaoua-Ouaga, les voyageurs à bout du souffle


Le mercredi 21 août 2024, le Burkina enregistrait une inondation à Hèrèdougou près de Boromo. Cette calamité a perturbé la circulation routière notamment la RN1 empêchant ainsi le trajet Gaoua – Ouaga en passant par Boromo. Ce 22 août les compagnies de transports en commun ont trouvé une alternative : celle de passer par Léo avant de rejoindre Ouagadougou ou Ouaga en passant par Léo pour rejoindre Gaoua.

Image illustrative

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Le car dans lequel nous nous sommes embarqués a démarré à 8h30 à Gaoua. Nous étions prévenus qu’il fallait contourner Hèrèdougou. C’est-à-dire passer par Léo avant de rouler pour Ouagadougou. Tous étaient motivés au départ. Chacun voulant coûte que coûte, vaille que vaille descendre à Ouaga ce jeudi. Surtout madame Traoré Edwige qui devrait le lendemain recevoir le prix de la meilleure enseignante post primaire et secondaire du Sud-Ouest. Il y avait donc un problème de place. Le car a éjecté des passagers avec leur argent.

Arrivé à Djikologo, le car a viré à droite, nous partions pour Ouessa. De Ouessa nous avons rejoint la ville de Léo par une voie rouge. Il était 15h30 environ. Tout le monde était fatigué. On nous accorda 10mn de pause à Léo. C’était la bienvenue. Mais notre calvaire n’était pas encore fini. Après la pause place à une panoplie de contrôles routier. Nous sommes arrivés à Goughin à 18h et à Wemtenga à 19h45. D’où onze heures de route, une journée entière de voyage. Les voyageurs sont exténués.

« Ça été vraiment un parcours de combattant. Dieu merci nous sommes bien arrivés. Le tronçon Ouessa jusqu’à Léo n’est pas bitumé, ça nous a beaucoup fatigué. À cela s’ajoute les contrôles de route qui étaient assez beaucoup. Au regard de la situation du pays, les contrôles sont salutaires surtout avec cette compagnie de transport qui s’arrête n’importe où pour prendre n’importe qui. Elle doit revoir ce côté.» souligne  monsieur Ouattara, mon voisin depuis le début du voyage.

Nous n’étions pas les seuls victimes ce jour là

Le mercredi 21 août, certains passagers avaient quitté Ouagadougou et étaient déjà arrivés à Boromo à 11h. Impossible de traverser. Ils étaient obligés de dormir. Ce 22 août, à 7h le car a fait volte-face pour retourner à Ouagadougou à 11h avant de prendre la direction du Centre-ouest pour rejoindre Gaoua. Ils sont arrivés à Gaoua à 21h. Leur souffrance était de taille. Les passagers débordaient de fatigue. Selon Sié Ésaïe Kambou, l’un des passagers que nous avons joint au téléphone, beaucoup de personnes ont abandonné le voyage.

En rappel, depuis le 26 août la route nationale 1 est réouverte à la circulation des populations.

 

Somé Sansan, le petit soleil

 

 



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