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Les Echos du Sud-Ouest

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Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : « Dans la souveraineté on peut être seule ou partante pour une communauté » dixit Bruno Kambou, inspecteur de l’enseignement secondaire, option Histoire-Géographie


Le dimanche 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé de manière souveraine de se retirer sans délai de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision historique a une double conséquence selon monsieur Bruno Kambou, inspecteur de l’enseignement secondaire, option histoire géographie. Lisez plutôt !

Chaque pays est souverain. Dans la souveraineté on peut être seule ou partante pour une communauté. Dans le cas du Burkina Faso vous savez que sur le plan national le pays est en train de traverser une situation trajectoire et ce sont les militaires qui sont au pouvoir. En plus les administrations sous régionales comme la CEDEAO n’admettent pas la prise de pouvoir par les armes. C’est dans ce contexte qu’un lot notamment le Burkina le Mali et le Niger ont été victimes des sanctions comme le blocus.

En pareille circonstance, un pays peut décider de rester dans la boite malgré lui ou peut décider de quitter pour exprimer sa souveraineté. En passant, ce sont les juntes militaires qui ont été sanctionnées mais on oublie de dire que les deux chefs d’états qui ont eu l’idée de crée la CEDEAO ce sont des militaires. C’est le général Yakubu Gowon du Nigeria et le général Gnassingbé Eyadéma du Togo.

On ne peut pas prendre des décisions sans s’attendre à des conséquences positives ou négatives. Et ce qui est négatif, c’est qu’on aura une restriction de la libre circulation des biens et des personnes entre ces pays séparatistes et les pays qui restent. Ça pourrait affecter les prix des produits que nous consommons parce ce que nos importations seront taxées.

Et vice versa, lorsque nous allons exporter nos biens vers eux, ils seront taxés. Actuellement nous exportons plus de biens dans le cheptel. On dirait que sur le plan économique, c’est du « gagnant-gagnant, perdant-perdant ».

Il faut signaler aussi que c’est la CEDEAO des 15 états qu’ils ont quittés, mais le Burkina le Mali le Niger ne sont pas partis de l’UEMOA. Il est vrai que ce sont des pays francophones mais les textes qui régissent l’UEMOA vont continuer à fonctionner avec ces pays sur le plan commercial et monétaire. Maintenant si l’AES décide de quitter l’UEMOA c’est en ce moment qu’elle sera obligée de fabriquer sa propre monnaie.

On ne prend pas une décision en disant tout sera parfait, on va être écorché. Il appartient aux trois pays de tenir bon.  Vous savez que la Mauritanie était membre de la CEDEAO mais elle a quitté depuis 1998. On ne peut pas s’attendre à ce que tout soit positif, il faut s’attendre à vivre des moments difficiles avec cette décision prise. Mais petit à petit tout devrait rentrer dans l’ordre. Quand un pays veut quitter la CEDEAO i y a un délai de 1 ans. Pendant toute l’année qui va suivre les négociations peuvent aboutir à la réinsertion de ces pays soit à la consolidation de leur retrait.

Somé Sansan, le petit soleil

Somé B Nicolas, wono DA, Antoine Bicaba (stagiaires)



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