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Les Echos du Sud-Ouest

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Protection des aides ménagères : Des réflexions en cours dans la région du Sud-Ouest


Les aides ménagères appelées « bonnes » sont de plus en plus sollicitées dans les ménages. Cette sollicitation a fait naître des agences de placement de filles. Cette pratique est  répandue au Burkina, qu’un texte encadrant la situation spécifique des travailleurs domestiques  a été adopté, à travers le décret du 31 décembre 2010. La convention C189 définit les droits et les devoirs des travailleuses domestiques (jardiniers, chauffeurs, aide-ménagères). Malheureusement, ce texte n’est pas connu. C’est dans ce sens que Bafuji infos a recueilli quelques témoignages.

Les aide-ménagères sont le plus souvent confrontées à des difficultés dans l’exercice de leurs tâches. Elles subissent des traitements dégradants, ploient sous la surcharge de travail et reçoivent une rémunération en deçà de l’effort fourni. « Aujourd’hui, il y a des gens qui engagent des travailleuses domestiques puis 1 à 2 mois après, celles-ci désertent et c’est la galère encore pour l’employeur. Nous pensons que si elles sont bien encadrées, bien formées, bien sensibilisées, chacun va jouer sa partition : les travailleuses domestiques vont travailler correctement, avec une certaine compétence, et les employeurs également vont honorer leurs engagements », a indiqué Scolastica Traoré/Soma.

La situation des aide-ménagères est assez préoccupante, selon Perpétue Somé. «Elles se retrouvent seules entre quatre murs, donc ils n’ont pas l’occasion d’échanger avec leurs camarades pour engager des actions, prendre des initiatives. Elles n’ont pas d’heure de repos. Ce sont elles les premières à se lever le matin et les dernières à se coucher la nuit. A cause de la précarité de leur emploi, elles n’ont pas de moyen de déplacement ni de cadre pour se rencontrer et mener des activités. Celles qui sont logées chez leur employeur n’ont pas de jour de repos en tant que tel. De plus, elles sont victimes de toutes sortes de violences : sexuelles, morales, physiques, etc. D’où la nécessité de textes qui les protègent », a détaillé Perpétue Somé.

Face à toutes ces difficultés que vivent ces personnes, le Burkina Faso a adopté la convention C189, laquelle définit les droits et les devoirs des travailleurs domestiques. Malheureusement, cette convention peine à être ratifiée. Les aide-ménagères souhaitent vivement que l’état burkinabè prenne les dispositions nécessaires à la ratification de la convention C189 et qu’il adopte une loi spécifique encadrant le travail des domestiques.

Da Mwin-ba-oro Mathieu




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