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Les Echos du Sud-Ouest

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Projet d’appui à la résilience et à la compétitivité de l’élevage : les parties prenantes tracent les sillons


C’est à travers un atelier de consultation publique régionale tenue ce vendredi 04 novembre 2022 à Gaoua, que les différents acteurs ont réfléchi sur la mise en place du Projet d’appui à la résilience et à la compétitivité du sous-secteur de l’élevage (PRECEL). Cet atelier vise principalement à présenter et discuter les objectifs et activités du projet en vue de permettre une appropriation des parties prenantes. Ce cadre de concertation est présidé par le Gouverneur de la région du Sud-Ouest, représenté par son Conseiller technique Célestin TRAORE.

               Le Burkina Faso fait face à des crises notamment sécuritaires, humanitaires et sanitaires ayant occasionné des déplacements de population. Chose qui va créer une situation sans précèdent, impactant lourdement les moyens de subsistance des populations et les risques naturels induits par le changement climatique.

               Sur le plan sectoriel, l’élevage constitue un sous-secteur clé de l’économie du Burkina pratiqué par plus de 80% de la population. Ce sous-secteur a un potentiel de croissance important. Cependant, un large éventail de contraintes limite encore son développement. Il s’agit entre autres, de la faiblesse de l’appui politique, institutionnel et technique au sous-secteur, la faible productivité des espèces, la faible compétitivité en raison de la faiblesse des équipements et infrastructures de soutien. Pour y faire face, le Burkina Faso sollicite l’appui de la Banque Mondiale pour l’accompagner dans l’élaboration et la mise en œuvre du PRECEL en complémentarité avec les activités réalisées par le PADEL-B dont le niveau d’exécution est jugé satisfaisant.

            Le PRECEL est conçu avec deux composantes techniques interdépendantes,  à savoir le renforcement du cadre institutionnel pour la promotion de l’élevage et le développement de la chaîne de valeur de l’élevage sédentaire et une troisième sur la coordination du projet et la gestion des crises.

            Ce projet entend impacter positivement les domaines tels que  l’amélioration des moyens de subsistance des bénéficiaires, y compris les petits producteurs, les négociants, les transformateurs… La création d’emplois tant au niveau de l’agriculture que de l’agro-industrie, l’amélioration de l’apport nutritionnel des bénéficiaires directs du projets et des consommateurs en général, la contribution à l’amélioration de la commercialisation des produits de l’élevage, ce qui aura un impact sur l’économie locale et la croissance économique du pays. Son objectif est d’améliorer la productivité, la commercialisation et la résilience des principaux systèmes de production animale sédentaires dans ses zones d’intervention. Le conseiller technique du gouverneur du Sud-Ouest, Célestin TRAORE a appelé l’ensemble des intervenants à une implication réelle dans l’élaboration du projet. « La présente consultation des parties prenantes au niveau de notre région constitue une occasion exceptionnelle pour recueillir nos avis, nos préoccupations, nos suggestions ainsi que nos recommandations afin de s’assurer que ce projet permettra d’améliorer la résilience des écosystèmes clés » a-t-il introduit au cours de son allocution.

Les premiers bénéficiaires du présent projet se réjouissent et souhaitent vivement sa mise en œuvre effective. Une bonne initiative pour Ibrahim DICKO, le représentant provincial des éleveurs du Poni. « Nous appelons, nous, fils de la région, à se mettre main dans la main pour permettre à ce que le projet puisse bien s’installer dans la région pour bénéficier de ses retombés » a-t-il laissé entendre. Et à Ibrahim NOMBRE de renchérir « c’est une bonne idée que les participants apportent leurs contributions dans l’élaboration du projet. Cela permettra sans doute sa bonne mise en œuvre » s’est-il justifié. Les participants attendent l’implication de toute la population pour faire du projet une réussite dans la région.

          Le PRECEL vise à aider le Burkina Faso à accélérer la transformation structurelle de son économie. D’un coût global d’environ 95 milliards de francs CFA, ce projet intervient dans les 13 régions du pays sur une durée de 06 ans. Il est placé sous la tutelle technique du ministère de l’Agriculture et des ressources animales et halieutique et celle des Finances et de l’économie.

Bonbagnè Palenfo



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