Harouna TRAORE connu sous le nom de “marcheur du Faso “, initiateur de la marche et ses collaborateurs ont enfin foulé le sol de la cité de bafuji dans la soirée de ce Jeudi 19 Août 2021 après 18 jours de marche. « Rôle et place de la marche à pied dans le renforcement des alliances, la parenté, le Djatiguiya et le vivre ensemble au Burkina Faso », c’est sous ce thème qu’est placé cette édition 2021. Ils ont été accueillis par les autorités régionales du sud-ouest.
Livrer des messages de paix, de cohésion sociale, de vivre ensemble et promouvoir la parenté à plaisanterie à la population de la cité de bafuji. C’est tout le sens de cette marche qui a mobilisé 13 marcheurs Vénus de Orodara après 18 jours à pied. Une initiative cultuelle et sociale selon l’initiateur. « Mon grand papa a quitté Kénédougou pour marcher jusqu’en Guinée pour aller mettre mon papa à l’école coranique. Et dans le grand Kénédougou, mes parents ont fait le tour pour acquérir des savoirs et créer des ponts de fraternité entre les gens. Je ne fais que suivre les traces de mes parents » relate-il.
Pour Harouna TRAORE dit le “marcheur du Faso“, cette initiative n’est pas pour des fins matérielles et économiques mais spirituelles, humanitaires et à quelque part philosophique. « Je ne marche pas pour l’argent mais pour créer réellement des ponts entre les Hommes et apprendre de moi-même quelles sont mes faiblesses, mes limites, pour apprendre avec les Hommes et aussi de la nature ». La marche de la présente édition est placée sur trois thématiques notamment le Sinangoya, le Lamôgôya et le Djatiguiya qui sont des valeurs du vivre ensemble. Plusieurs autres activités étaient prévues tout au long de la marche de Orodara, Gaoua jusqu’à Obiré. Mais au regard de la situation du deuil national qui interdit toutes activités récréatives et aussi de la disparition du Chef de canton de Gaoua elles ne pourront plus se tenir.
Pour la Directrice Régionale de la culture du Sud-ouest, cette initiative n’est pas qu’une simple marche, c’est une marche à dimension culturelle. Pour elle, sensibiliser les gens au vivre ensemble, à la paix est très important surtout dans le contexte actuel du pays.
Le premier magistrat de la région du sud-ouest Emmanuel ZONGO a lui aussi réitéré son soutien aux marcheurs pour dit-il « je pense que c’est un acte citoyen que vous venez de poser qui interpelle chacun de nous sur tout l’esprit qui sort au-delà de cette marche qui demande autant de concentration et de don de soi pour davantage renforcer notre vivre ensemble, la cohésion sociale et la parenté à plaisanterie qui sont des valeurs peut-être qu’on est en train de perdre. » Il a par ailleurs exhorté les marcheurs à s’armer de courage pour le reste du trajet pour inspirer tous ceux qui vont communier avec eux ces moments de partage. Une enveloppe financière de 50 000 F CFA a été remis aux marcheurs en guise de récompense et de soutient.
A l’issue des échanges, les marcheurs ont prévu dans leurs marches de passer par la maison de la femme, le musée des civilisations des peuples du Sud-ouest avant de se diriger à Obiré.
Bonbagnè PALENFO