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Les Echos du Sud-Ouest

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PAFA-4R : Phase pilote réussie de l’expérience de grossissement du tilapia à Bapla, dans la région du Sud-Ouest


La récolte du tilapia en grossissement dans la cage flottante démonstrative des micro entreprises rurales (MER) piscicoles à Bapla, s’est déroulée ce vendredi 25 Mai au barrage de Bapla, dans la région du Sud-Ouest. Cette initiative du Projet d’Appui aux  Filières Agricoles dans les régions  du Sud-ouest, des Hauts-Bassins, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun (PAFA-4R) vise à promouvoir la filière piscicole et créer des opportunités d’emploi pour les jeunes de la région du Sud-Ouest. La phase de récolte a connu la présence de Monsieur Sié Salif Stephan KAMBOU ? Coordonnateur national du PAFA-4R

Depuis six mois, Sami Patrice OUATTARA a bénéficié de l’appui du PAFA-4R dans le projet de grossissement du tilapia dans les cages flottantes. La récolte du poisson grossi ce 24 mai 2024 par monsieur Ouattara entre dans le cadre du suivi des micro entreprises rurales (MER) piscicole du Sud-ouest. « Nous sommes dans la dynamique d’implémentation de la filière pisciculture au sein du PAFA 4R.  Nous avons pensé à aller au-delà de toutes les dynamiques de production aquacoles qui sont prévues à travers des bassins aquacoles pour faire des ensemencements dans des cages flottantes. Cette expérience mérite d’être renforcée parce qu’il ne faut pas se limiter aux bassins pour que la production du poisson soit effective en milieu rural et autour des points d’eau. Comme nous sommes dans une dynamique de souveraineté alimentaire, il serait bon que d’autres actions soient initiées dans ce sens. » a laissé entendre Sié Salif Stéphan KAMBOU, coordonnateur national du PAFA 4R.

Selon Oumar SIRIMA, Spécialiste en pisciculture du PAFA-4R, il existe plusieurs technologies pour le grossissement du tilapia au Burkina Faso à savoir l’élevage du tilapia en bassin, en étang, en enclos et en cage flottante. La technologie d’élevage en cage flottante a plusieurs avantages. « A travers l’élevage par les cages flottantes, on peut aller jusqu’à 50 kilos de poisson par mètre cube d’eau, contrairement aux autres structures d’élevage où on ne peut pas avoir cette quantité de poissons avec la même quantité d’eau. En outre, il faut savoir qu’avec cette technique d’élevage, l’investissement est très peu couteux. Avec peu d’investissement, en six mois, on peut récolter du poisson », précise-t-il.

Pour une première expérience de cette technique d’élevage du poisson dans le Sud-Ouest, les responsables du PAFA-4R sont satisfaits des résultats obtenus.  « La pisciculture est pratiquée au Burkina depuis longtemps, mais la région du Sud-ouest était un peu délaissée. C’était pour nous l’occasion à travers ce projet de l‘initier dans cette région. Nous n’avons pas eu de problèmes liés à la mortalité des poissons parce que l’eau était de bonne qualité. », poursuit Oumar SIRIMA.

La satisfaction de la réussite du projet pilote de la technique piscicole en cage flottante se traduit également chez  Sami Patrice OUATTARA, bénéficiaire du projet. « Après la formation, le projet nous a donné une cage flottante pour un essai. Par la suite, j’ai moi-même conçu ma cage flottante et j’ai lancé ma production. La production a été plusieurs fois attaquée par des caïmans dans le barrage. Mais Je suis très satisfait de ma récolte d’aujourd’hui. Pour la suite, j’ai mis 700 alevins dans l’autre cage flottante », s’est-il réjoui.

Du lancement du projet au financement, le PAFA-4R a assuré un suivi opérationnel à en croire Laurentine ABGA, Spécialiste en développement d’Entreprises au PAFA-4R. « Notre accompagnement a commencé par l’établissement de l’avant-projet, ensuite le montage du plan d’affaires. A l’issue de la sélection des dossiers, on a retenu ceux qui pouvaient avoir le financement. Avant de les financer, ils ont eu à faire leur apport personnel et le PAFA-4R a  contribué à 80% pour ceux qui sont âgés de plus de 35 ans. Ceux dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans bénéficie d’un accompagnement à hauteur 85% du montant de leur plan d’affaires.  Après le financement, nous les avons formés à  la mise en place de la cage flottante. Nous les avons accompagnés aussi à obtenir  les alevins. Enfin, il y a eu le  suivi de l’activité sur le terrain. », indique Mme Laurentine ABGA.

A la fin de la récolte, les acteurs du projet piscicole ont énuméré les difficultés rencontrées au cours de sa réalisation qui pourraient freiner la production à grande échelle du poisson dans la région du Sud-ouest. Ce sont en autres, les ressources financières limitées pour l’acquisition des cages flottantes et le manque d’unité de productions de l’aliment pour les poissons.

Antoine Bicaba et Sansan Somé




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