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Les Echos du Sud-Ouest

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Lutte contre le terrorisme au Sud-ouest : Les dozos engrangent des résultats significatifs


L’insécurité demeure une préoccupation majeure. La région du sud-ouest à l’instar des autres régions fait face aux incursions terroristes. Face à l’ennemi, les chasseurs dozo jouent leur partition aux cotés de la population et des forces de défense et de sécurité pour combattre ces hommes du mal.

 Dans la région du Sud-ouest, c’est la commune de Djigouè qui est la plus menacée. Des incursions sont aussi signalées dans la commune de Loropéni précisément à Lokosso et bien d’autres.

Ce phénomène grandissant appelle à l’union sacrée et l’engagement de tous pour barrer la route à ces terroristes. L’association des chasseurs dozo du Poni travaillent aux côtés des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme au sud-ouest. Pour un des leurs, les terroristes nous ont déclarés la guerre et il faut qu’on se lève pour mener cette guerre contre ces forces du mal afin que notre région puisse retrouver sa paix. « Ce n’est pas un combat qui incombe aux dozo seulement mais à tous les fils et filles de la région », souligne-t-il. Converti en volontaire pour la défense de la patrie, les dozo effectuent des patrouilles en brousse. « Nous avons fait plusieurs patrouilles dans la localité de djigouè ces derniers temps. C’est déplorable qu’on n’arrive pas à les mettre tous la main dessus mais nous avons des indices et certains présumés terroristes sont appréhendés et sont remis aux forces de défenses mais tout n’est pas à dévoiler sinon nous sommes aux côtés des forces de défenses et nous faisons beaucoup de choses dans le secret », déclare ce cinquantenaire engagé comme VDP à travers la confrérie dozo.

Le gouvernement tend la main aux dozo pour lutter contre le terrorisme

Face à l’insécurité que vit le Burkina Faso depuis 2015, le gouvernement compte également sur les Initiatives locales de sécurité (ILS) pour vaincre ce phénomène. Le lundi 6 décembre 2021, les Koglweogo, les Dozo et les Rugga sont réunis dans la capitale pour parler de sécurité avec les autorités politiques. Le thème choisi était : « Contribution des ILS dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : enjeux et perspectives ». Selon le ministre de la sécurité, Maxime Koné, il s’agit de montrer l’importance de ces acteurs dans le dispositif de sécurisation des villes et campagnes mais aussi de mettre en lumière le travail inestimable que les populations abattent dans cette guerre contre les ennemis du Burkina Faso.  Il n’a pas manqué de reconnaitre les efforts déjà consentis par ces dozo car dit-il : « Ce que vous faites en ce moment sur le terrain chaque jour est un engagement patriotique historique dont nos enfants et arrières enfants seront fiers d’en parler. Les plus hautes autorités sont au courant de ce travail. Aujourd’hui, vous êtes, aux côtés de nos FDS [Forces de défense et de sécurité] des exemples d’engagement et de dévouement pour la nation et cela force l’admiration de tous ». Une chose est de les encourager mais une autre est de les accompagner efficacement dans la lutte contre ce  mal  et les dozo du Sud-ouest n’attendent que cela.

Lutte contre le terrorisme, un combat qui nécessite des moyens

Arriver à lutter efficacement contre ce problème cela nécessite des moyens. Les terroristes agissent avec des fusils de haut calibre nous expliquent les dozo du Poni que nous avons rencontré. Cela les amène souvent à être impuissants face à certaines réalités du terrain. La plupart des  dozo disent travailler avec leurs propres moyens de déplacement et avec des fusils moins sophistiqués chose qui leur complique la tâche. Ils demandent donc au gouvernement et aux personnes de bonnes volontés de leur venir en aide avec du matériel roulant et si possible de l’armement afin d’augmenter leur efficacité dans la lutte contre ce phénomène au Sud-ouest. Le responsable des dozo indique que le combat contre le terrorisme est un combat collectif et chacun quel qu’en soit sa position, son rang ou statut social doit contribuer afin de vaincre l’ennemi commun, a-t-il martelé.

 En rappel, les faits récents de terrorisme signalés au Sud-ouest remontent à la date du 05 Décembre 2021 ou la Mairie de Djigouè a été incendiée par des hommes armés non identifiés (HANI). A cela il faut ajouter le fait qui est arrivé   le jeudi 17 novembre 2021 ou  des HANI comme on les appelle couramment  ont fait irruption dans la cour de l’école de Lokossa et ont invité les enseignants à quitter les lieux. Ainsi, l’école primaire publique de Lokosso et le CEG sont fermés.

Sansan Bertin SIB

tinosbs@gmail.com



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