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Les Echos du Sud-Ouest

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Jeune Miroir du Sud-Ouest :« une femme qui ne fait rien est une charge pour l’homme » affirme VéroniqueTadibom PODA


Véronique Tadibom Poda est la Patronne du salon « Véro coiffure » installée dans la commune de Diébougou. Orpheline de père et de mère depuis son bas âge , la cheffe d’entreprise ne s’est pas du tout apitoyée sur son sort. Bien au contraire, avec l’aide de certains de ses proches, elle  s’est formée avant l’ implantation de son salon de coiffure d. Bafujiinfos a tourné sa plume vers cette jeune battante. Lisez plutôt !

Lorsque vous mettez pieds  actuellement c’est à dire en Août 2023 dans le salon de coiffure de Véronique Tadibom Poda, vous avez l’impression que tout a été rose pour la mise en place de son salon. Le décor, le matériel, il y a tout digne d’un salon de coiffure moderne et répondant aux normes. Pourtant 11 ans en arrière, Véro comme aime l’appeler ses amis se cherchait dans le vrai sens du terme. En effet, C’est sous un abri précaire de 4 tôles qu’elle ouvre son entreprise en février 2012 au secteur 01 de Diébougou, à 100 mètres côté Est de la salle de ciné. « Je n’avais aucun soutien. J’ai ouvert mon salon avec un banc, un miroir de 2000f et une petite table à manger ». Elle était convaincue qu’il fallait commencer avec le peu car pour elle, les choses s’amélioreront progressivement.

Son courage et son engagement ne laissent pas ses proches insensibles, son oncle en premier. Ce dernier vole à son secours six mois après l’ouverture de son salon « C’est avec son soutien que j’ai pu acheter du matériel pour donner un autre visage à mon salon ». Elle va par la suite bénéficier d’un appui financier d’un million de francs CFA du fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ). Ces soutiens donnent un coup de pouce à la jeune véronique qui se cherchait.

Véro et la coiffure
C’est en côte d’ivoire que Mme PODA commence l’apprentissage de la coiffure. En 2006, elle est obligée de rentrer s’incliner devant la tombe de sa maman à Dissin-GORA. C’est sa première fois de venir au pays des hommes intègres. Une fois au pays, dame Véro décide de s’installer définitivement au bercail. Elle est séduite par son pays. Tadibom PODA n’oublie pas son métier qu’elle apprenait. La coiffure tient à cœur Mlle PODA. Elle passera six ans dans deux salons de coiffure ou elles se perfectionnent avant d’ouvrir son salon en février 2012.
Il y a de cela 11 ans que Véronique Tadibom PODA est cheffe d’entreprise. Aujourd’hui les choses semblent marcher pour elle » je vis dignement de mon métier et je ne regrette pas ». Son Salon accueille une dizaine de filles venue apprendre. Outre celles-ci, des filles sont aujourd’hui cheffe d’entreprise grâce à dame PODA. C’est l’une de ces plus grandes fiertés car elle se dit être utile. Pour elle, toute fille ou femme doit apprendre à faire quelque chose de ses dix doigts car « une femme qui ne fait rien est une charge pour l’homme ».

Se former est primordial
Autodidacte, la coiffure n’a plus de secret pour Tadibom PODA qui a brisé toutes les barrières pour réaliser son rêve. Consciente de ses faiblesses, la patronne de « véro coiffure » ne badine pas avec le renforcement des capacités. La formation continue est l’une des clés de succès pour cette dernière. Elle ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit de se former. De Bobo à Ouagadougou en passant par Abidjan à Lomé, notre étoile participe à des sessions de formation pointue pour être toujours au sommet de son art. Sa dernière formation en date remonte à 2022. Tadibom PODA a participé a une formation internationale à l’école Olilor basée à Lomé

Bien avant cela, Mme PODA s’est inscrite dans les centres de formation professionnelle ou elle décroche son certificat de qualification professionnelle en 2021. Auparavant en 2013 soit une année après l’ouverture de son Salon, Mme PODA s’inscrit dans les cours du soir jusqu’en classe de CM2 afin d’apprendre à lire et à écrire.
Consciente que la formation professionnelle et de qualité est indispensable, Dame PODA s’apprête à ouvrir cette année scolaire 2023-2024 le premier centre de formation professionnelle en coiffure, esthétique et décoration à Diébougou « Je veux donner la chance à mes petites sœurs déscolarisées et non scolarisées d’embrasser le métier de leur rêve en leur permettant d’avoir des cours d’alphabétisation ». Son plus grand rêve est d’avoir un terrain et rechercher les moyens afin de bâtir son centre professionnel de coiffure et esthétique qu’elle a dédié à ses parents qui ne sont plus en le baptisant: « Joseph Marie Grâce ».

Toujours diversifier ses activités, en plus de la coiffure et de l’esthétique, cette femme au foyer et mère de deux enfants s’est lancée dans la décoration pour cérémonie de mariage et d’événements. Elle est dans le commerce de chaussures, de pagnes et de prêt à porter et la majeure partie de ses marchandises viennent d’Abidjan ou de Lomé. Elle possède également une cave de boissons, qu’elle a baptisé  » espoir cave « .
Tadibom conseille à ses frères et sœurs de se donner au travail en choisissant le métier de leur rêve.
Reconnaissante, Tadibom PODA traduit sa reconnaissance à Bafujiinfos.com pour cette lucarne, son oncle, M. Blé Dirrao depuis la Côte d’Ivoire et toutes les bonnes volontés qui l’ont soutenu et particulièrement à l’État qui a cru en elle en octroyant ce prêt qui a changé ses activités.

Vous souhaitez encourager ou soutenir Véronique Tadibom PODA, contactez la au 78 54 87 10
65 26 97 82, 61 92 54 18

Domondièlé Pascal HIEN



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