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Les Echos du Sud-Ouest

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Houcoulè Tiatourè DAH : L’homme qui a servi de manière désintéressée la commune de Boussoukoula


Houcoulè Tiatourè DAH est un homme bien connu des populations de la commune de Boussoukoula dans la province du Noumbiel région du sud-ouest. Agriculteur, Homme politique et de développement, il aura particulièrement marqué la commune de Boussoukoula de la période 1983 à 2012. Qui est cet homme ? Bafujiinfos est allé à sa rencontre.

Né en 1954 à Boussoukoula, fils d’un ancien combattant, il entre à l’école en 1962 à Bobo Dioulasso. Son géniteur admis à la retraite décide de rentrer au village. Houcoulè DA est contraint de poursuivre le reste de ses études à Batié. Il y décroche le Certificat d’Etudes Primaires (CEP) en 1967.

Malgré qu’il fût un brillant élève en classe, il ne pourra pas poursuivre ses études pour des contraintes familiales. Il revient alors au village où il se lance dans les activités agricoles. En 1976, il tente une aventure qui va le conduire en Côte d’Ivoire. N’ayant pas connu de succès après quelques mois, il décide de retourner au village la même année où il s’adonne de nouveau à l’agriculture. Au dire de M. DA , il connaitra la prospérité dans cette activité.

Un homme engagé pour la communauté

Très actif également dans les activités de développement dans son village. Il sera membre des Comités de Défense de la Révolution (CDR) avec l’avènement de la révolution d’août 1983 dirigée par le capitaine Thomas SANKARA pour le compte du village de Boussoukoula. Organisés en coordination, les membres des Comités de Défense de la Révolution de tous les villages relevant du ressort de Boussoukoula vont se réunir pour choisir un coordinateur et c’est lui qui sera retenu. Il occupera ce poste jusqu’à l’assassinat du leader de la révolution burkinabè le 15 octobre 1987. Les activités des CDR vont connaitre une période morte. En juin 1991, une nouvelle constitution sera adoptée, ce qui ouvre une nouvelle ère dans la vie politique au Burkina Faso. L’ODP/MT naquît. Il sera le Secrétaire Général de ce nouveau parti sous la bannière duquel Blaise COMPAORE sera élu Président du Faso pour un mandat de sept ans. Ce parti deviendra le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) en 1997 lors d’un congrès auquel il a participé. C’est toujours lui qui conduira ce parti dans la commune de Boussoukoula. Il va recevoir une distinction honorifique en 2003 avant d’être élu conseiller municipal au compte du village de Boussoukoula en 2006 à la faveur de la communalisation intégrale, puis premier Président du conseil municipal (Maire) de cette commune sous la bannière du CDP.

Faire la place aux jeunes à la mairie

Dans l’exercice de cette nouvelle fonction, il va s’illustrer par son intégrité malgré qu’il n’ait pas de salaire. Les ressources de la commune étant limitées à ses débuts, il va se heurter à plusieurs difficultés, notamment les déplacements pour les rencontres, le financement des activités de développement, etc. Avec l’avènement de l’exploitation artisanale de l’or qui devait être une opportunité pour renflouer les caisses de la commune, un problème d’organisation et surtout le manque des ressources humaines font que la commune n’en profitait pratiquement pas. Mais lui en tant que Maire de la commune, se voyait faire des offres financières. Il déclinait ces offres au profit de la commune qu’il dit être le premier défenseur des intérêts. Prévu pour prendre fin en cinq ans, son mandat l’amènera jusqu’en 2012 soit six ans après, date à laquelle de nouvelles élections ont été organisées.

Houcoulè Tiatourè DAH n’avait plus la volonté de se présenter, mais il finira par se faire élire conseiller de Boussoukoula à nouveau. Il refuse catégoriquement d’occuper le poste de Président du conseil municipal pour des raisons personnelles au profit de celui qui jusque-là était son premier adjoint. Il a préféré occuper le poste de deuxième adjoint pour accompagner ses jeunes collaborateurs. Cette situation a été mal digérée par une partie de la population qui décide d’entrer en rébellion contre la mise en place des organes du conseil municipal. Cette crise va durer quelques mois avant de connaître un dénouement. Avec l’insurrection populaire de 2014 qui a entrainé la dissolution des conseils municipaux, l’Homme décide de démissionner du CDP pour rejoindre le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) où il n’est qu’un simple militant pour dit-il toujours accompagner la jeunesse. Il n’a donc pas été candidat aux élections municipales de 2016.

Présentement il vit chez lui à Boussoukoula où il mène une vie modeste d’agriculteur couplée avec la pratique de l’élevage traditionnel de la volaille juste pour pouvoir subvenir à ses besoins existentiels.

Wourlé Sylvain HIEN/Correspondant/Boussoukoula



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