Dans la cité de Bafuji ils sont de plus en plus nombreux ces hommes qui se donnent à cœur joie à la maraîcher culture. Entretenir un jardin maraîcher n’a plus de secret pour ces hommes dans les bas-fonds de la ville de Gaoua. Laitue, choux, aubergines, sont les principales spéculations que produisent ces maraichers au secteur 3 de la ville. Ils sont une dizaine de maraîchers qui s’activent chaque jour à l’entretien de leurs plants.
Il est 11 heures, ce lundi 29 janvier. sous un soleil de plomb des braves maraîchers sont au four et au moulin dans leur lopin de terre. De la production des plants à l’arrosage, en passant par le repiquage et l’entretien courant des planches, ce sont eux qui sont à la manœuvre.
Palenfo Augustin, maraîcher depuis 2002 nous raconte ses débuts << Quand j’étais petit, c’est mon papa et mes frères qui travaillaient ici. Quand j’ai grandi, Je suis allé en Côte d’Ivoire et revenir. Vu que mon grand frère est devenu commerçant, il a laissé le coin et je suis venu commencer à travailler.>> . Si la plupart des jardiniers rencontrés sont propriétaires terrien, ils sont tout de même confrontés à un problème d’eau en dépit de quelques puits implantés. Des puits qui leur permettent certes de mener à bien le travail d’arrosage mais dès fin janvier et début février, les puits deviennent orphelin du liquide précieux: <<j’exerce ce métier depuis 2017. Ce qui nous fatigue c’est le problème d’eau. Souvent tu veux te concentrer et travailler mais il n’y a pas d’eau pour arroser. Ça décourage. >> nous laisse entendre Dah Bernard. Même son de cloche chez Palenfo Augustin qui se justifie : <<la difficulté en tout cas c’est le problème d’eau. Aussi, Avant on utilisait les tiges de mil pour clôturer le terrain comme on ne cultive plus assez le mil à Gaoua, c’est le grillage on paye un peu un peu pour faire la clôture.>>. Ce dernier ajoute qu’il ont souvent du mal à écouler leur production.<< Il n’y a pas les gens qui quittent ailleurs pour venir prendre des commandes. On vend ici un peu un peu en détail. Souvent c’est nos femmes qui amène ça au marché.>>
Un métier qui nourrit son homme.
L’intérêt pour le maraîchage touche les adolescents également. C’est cas de Dah Didier Hyacinthe, un jeune déscolarisé de 16 ans. Passionné du métier, il apporte son aide à son patron M. Kambou à entretenir son champ. Assidu au travail, le jeune Didier se voit confier la production lorsque son patron est absent. Lors de notre passage, son patron était en déplacement et Didier arrosait les plants. << c’est en 2020 j’ai commencé à faire le jardinage. Par jour je peux gagner 1500 ou 2000f. >> laisse entendre Didier.
Chez les adultes, le maraîchage est plus qu’un gagne pain. Il leur permet de nourrir leur famille et de subvenir aux autres besoins. Palenfo Augustin se confie: <<Je travaille ici mais je ne fais pas trop de calcul. Puisque ce que je gagne, c’est ça on travaille avec ici, on paye l’engrais, les gens qui viennent nous aider on paye dolo pour eux. Si je veux faire les détails sur ce que je gagne chaque année, cava un peu. c’est dans ça je nourris ma famille et je suis mon chantier.>> .
M Dah Bernard également se réjouit de ses avoirs dans le jardinage. Il nous raconte :<<Dans ce mois, je n’ai pas fait beaucoup de plants de salade parce qu’il yen a assez sur le marché. Quand je vais constater que ca manque sur le marché, j’augmenterai ma production en salade. il y a des jours je gagne jusqu’à 10.000f. Le jour que je n’ai pas eu assez d’argent, c’est 3000f>>.
stagiaire: Antoine BICABA
zr9kbt