La région du sud-ouest au Burkina et celle du Boukani en Côte-d’Ivoire unissent leurs énergies pour assurer la sécurité et le bien-être à leurs populations installées de part et d’autre des frontières. Elles l’ont exprimé ce jeudi 12 août, à Kampti dans la région du Sud-Ouest, autour d’une rencontre d’échange axée sur la problématique « sécurité aux frontières : Défis et perspectives ». A terme des propositions faites par les autorités administratives pour renforcer la coopération transfrontalière.
La situation sécuritaire sur la bande frontalière de la région du Sud-ouest au Burkina et la région du Bounkani en Côte d’Ivoire est de plus en plus instable et préoccupante. Menace terroriste, agression à main armée, enlèvement avec demande de rançon, orpaillage clandestin, bref le tableau sécuritaire n’est pas reluisant. Autour d’une même table les autorités des deux régions mènent la réflexion pour une gestion concertée et harmonieuse de l’espace transfrontalière.
Pour Joseph Kpan, préfet de la région du Bounkani, « Il y a de cela quelques mois que mon collègue du sud-ouest et moi-même avions initié de tels cadres. Aujourd’hui si il y a un problème qui se pose au niveau des deux régions, le temps de remonter à Ouaga ou Abidjan le problème peut prendre plus de l’ampleur. C’est pourquoi nous pensons qu’au niveau local si nous régler ces difficultés, nous allons nous référé à nos mandants pour leur rendre compte. Ces rencontres nous ont permis de parler le même langage dans les différents secteurs d’activités qui régissent les rapports entre nos deux régions » s’est –il réjouit.
Pour atteindre les objectifs de cette rencontre transfrontalière, les participants ont eu droit à une communication sur « la sécurité aux frontières : défis et perspectives. En sous-commission les autorités des deux régions ont formulé des recommandations à l’issu des travaux.
Aboubacar TRAORE secrétaire général de la région du sud-ouest représentant le gouverneur. « Nous avons échangé entre administration des deux régions. Au niveau de la sécurité on a recommandé les renforcements des liens et de la communication. On a de ce fait souhaité la création d’une plateforme WhatsApp qui devrait permettre aux deux pays de se donner les informations afin de barrer la route aux criminelles ».
Mieux cette rencontre pour parler du bien-être des populations des deux régions a permis aux autorités de réfléchir sur la question d’exploitation artisanale de l’or. La formule proposée est une forme unique de gestion de ces sites de part et d’autres.
Sur la question des enlèvements avec demande de payement de rançon les deux régions entendent impliquer la région ouest du Ghana pour une efficacité d’action.
Ce cadre de concertation entre les acteurs frontaliers de la région du sud-ouest et leurs homologues du Boukani en république de Côte d’Ivoire bénéficie de l’appui financier de l’organisation internationale pour la migration.
Sié Michael DAH
